SANS REGRETS
(5:21) (Véronique Sanson) - © 1992
Dans cette ville, qu'est ce qu'elle peut bien faire
Pour calmer sa colère ?
Comme une louve solitaire elle erre, elle erre, elle erre.
Elle est partie pour chasser la brume
De son cœur éclaté.
Elle est partie pour ce que nous fûmes
Avant de détruire le passé.
Dans cette ville, qu'est ce qui la fait rire
Des gens dans les bistrots ?
Elle est partie pour pas les voir rougir,
Les gens comme il faut.
Jamais le vent de ses racines
N'était venu jusqu'à moi.
Elle a fui, une nuit ou la lune l'appelait,
Vers les anciennes dunes que les Dieux adoraient,
Sans regrets, sans regrets.
Elle avait le regard de ceux qui vont mourir,
Comme si elle se voyait mal et qu'elle voulait en rire.
Elle ajustait sa voix pour qu'elle vienne à son cœur,
Qu'il ne sache jamais comment une femme meurt
Et ce silence tout autour d'elle,
C'était leur tyrannie.
Ces petits fronts méchant suant de platitude,
C'est leur seule attitude.
Jamais le vent de ses racines
N'était venu jusqu'à moi.
Je voudrais qu'elle se dise :
Je me pardonne mes fautes qui m'ont un jour offensée
Et je dirais tout haut que j'ai toujours aimé,
Sans regrets, sans regrets.
Elle a fui, une nuit ou la lune l'appelait,
Vers les anciennes dunes que les Dieux adoraient,
Sans regrets, sans regrets.
LOUISE
(5:41) (Véronique Sanson) - © 1992
I had a friend
He had a name
I saw him last night again
He looked at me
He was feeling guilty
Talking like we had no memories
No laughing dreams
And acting just like two strangers
Then I knew for sure
That is an empty man
Hes crazy man
Hes a blind fool
He left her there
With a child to bare
He knew he couldnt really make it
And he had ti lie
But I knew he was ready to do what he had in mind
Just split fast
Deny he had really broke her
And I knew for sure
That hes an empty man
Hes a lazy man
Hes a blind fool
How did he feel about leaving Louise
Unconsciously feeling so blue
How could he kill all those years with Louise
She couldnt stand phonies
She wouldnt stand liars at all
I had a friend
He had a name
I saw him last night again
He looked at me
He was feeling guilty
Talking like we had no memories
No laughing dreams
And acting just like two strangers
Then I knew for sure
That is an empty man
Hes crazy man
Hes a blind fool
How did he feel about leaving Louise
Unconsciously feeling so blue
How could he kill all those years with Louise
She couldnt stand phonies
She wouldnt stand liars at all
MON VOISIN (1)
(3:24) (Violaine Sanson / Véronique Sanson) - © 1992
Ils sont rentrés. J'entends du bruit sur le palier.
Peut-être ils vont jouer du piano.
Alors, il arrivera, dira bonjour, les embrassera
Et j'entendrai son pas.
Je devinerai où il va,
Je devinerai où il va.
Ils sont rentrés.
J'entend des bruits dans l'escalier.
Peut-être il va jouer du piano.
Moi, j'écouterai si fort.
J'écouterai encore et encore
Et il s'arrêtra.
Je devinerai où il va,
Je devinerai où il va.
Mais je ne veux plus y penser,
Mais je ne veux plus l'écouter.
Je vais bientôt aller me coucher
Mais je ne veux plus y penser.
Ils sont rentrés.
Le piano a cessé de jouer.
Je crois que ta chambre est au fond.
Je suis triste s'il y va
Parce qu'alors je ne l'entends pas
Mais si j'entends sa voix,
Je devinerai où il va,
Je devinerai où il va.
Ils sont rentrés
Et puis je vois mes mains trembler.
Et si le piano s'arrêtait,
Et puis s'il ne venait pas
Ou bien alors s'il sonnait chez moi ?
Un jour il viendra.
Je devinerai où il va,
Je devinerai où il va.
RIEN QUE DE L'EAU
(4:33) (Véronique Sanson - B. Swell / B. Swell) - © 1992
Elle, rappelle-toi comme elle est belle
Et touche-la : elle sent le sel.
C'est un don miraculeux.
Elle, c'est la naissance de la gabelle,
C'est l'oubliée des infidèles
A la terre des futurs vieux.
Rien que de l'eau, de l'eau de pluie,
De l'eau de là-haut
Et le soleil blanc sur ta peau
Et la musique tombée du ciel
Sur les toits rouillés de Rio.
Toi, tu te caches dans les ruelles
Et comme un païen qui appelle
Les Dieux pour qu'elle t'inonde.
Elle, oh tu sais elle a le temps :
Elle est là depuis mille ans,
Elle te suit comme une ombre.
Rien que de l'eau, de l'eau de pluie,
De l'eau de là-haut
Et le soleil blanc sur ta peau
Et la musique tombée du ciel
Sur les toits rouillés de Rio.
Elle, en attendant l'orage,
Elle te pardonnera ton âge
Et l'argent de tes cheveux.
Elle, tu ne peux pas te passer d'elle,
Tu ne vivras jamais sans elle.
Tu n'auras que de l'eau de tes yeux.
Rien que de l'eau, de l'eau de pluie,
De l'eau de là-haut
Et le soleil blanc sur ta peau
Et la musique tombée du ciel
Sur les toits rouillés de Rio.
LES HOMMES
(4:50) (Véronique Sanson) - © 1992
Je ne suis plus capable de larmes.
Je ne suis coupable de rien.
Celui qui m'a volé mes armes
M'a quitté ce matin
Sons donner la moindre âme
A son départ soudain,
Mais que personne ne le blâme
Sauf moi qui le connais bien
Car les hommes que j'aimais de loin
Sont les hommes que j'aurais dû abandonner
Et les hommes amoureux de rien
Me font toujours rire toute seule,
En face de ma vérité,
Maquillage laissé au clou
Quand je pleure la tète sur mes genoux.
Je voudrais faire la part
De ma force et mon chagrin,
De tous mes doutes blafards
Et toujours tellement vains.
J'ai dit et laissé dire
Des choses que t'aimes pas trop
Mais la folie du destin
Est tatouée sur ma peau.
Tu me haïras peut-être
D'avoir pleuré plus tôt
Mais la trace de tes mains
Est gravée dans mon dos.
Car les hommes que j'aimais de loin
Sont les hommes que j'aurais dû abandonner
Et les hommes amoureux de rien
Me feront toujours rire toute seule,
En face de ma vérité,
Et ma rage poussée à bout
Quand je pleure la tète sur mes genoux.
J'ai dit et laissé dire
Des choses derrière ton dos,
Mais la force du destin
Est tatouée sur ma peau.
Tu me haïras peut-être
D'avoir pas pleuré plus tôt
Mais la trace de tes mains
Est gravée dans mon dos.
JUSQU'À LA TOMBÉE DU JOUR
(3:48) (Véronique Sanson) - © 1992
Quand, au fond de la mer, il y a des perles fines,
Quand tu t'endors au bord de la piscine,
Quand je pense aux nuages pleins de pluie qui voyagent
Tout au bout de la terre,
Si je pense à tout ça - Je voudrais me trouver là-bas.
J'ai envie de vivre mon amour
Jusqu'à la tombée du jour,
Jusqu'à la tombée du jour.
Une fille qui s'envole est toujours pleine de musique.
Je ne sais pas si mon cœur est granit
Ou tendre comme l'eau qui arrive comme toi,
Quand tu viens près de moi.
Si je t'imagine
Plein de soleil, de sable roux,
J'ai envie de vivre mon amour
Jusqu'à la tombée du jour,
Jusqu'à la tombée du jour
Mais je suis là et le temps est gris,
Mais je suis là et je m'ennuie.
Il me faudra juste un peu d'amour
Pour quand tombera le jour.
Même si je pars le matin pour une éternité,
Pour voir, de loin, le grand soleil se lever,
Les fleurs se balancent.
On voit par transparence les rochers qui ressemblent
A de l'art Maya.
Oh que j'aime l'Avé Maria.
J'ai envie de vivre mon amour
Jusqu'à la tombée du jour,
Jusqu'à la tombée du jour.
Oh quand je reviens, le soir, un peu de sable mouillé
Se colle à moi et ne veut plus me quitter.
Les fleurs se balancent.
On voit par transparence les volets se fermer.
Si je pense à tout ça,
Je voudrais me trouver là-bas.
J'ai envie de vivre mon amour
Jusqu'à la tombée du jour,
Jusqu'à la tombée du jour.
ODEUR DE NEIGE
(4:13) (Véronique Sanson) - © 1992
Une odeur de neige est arrivée jusqu'ici,
Neige couleur de neige qui m'a fait penser à lui
Quand il me disait : " Allons danser là-bas.
- L'orchestre n'est pas bon. - Oh, ne dis pas non. "
Et ne croyez pas que je l'aie vite oublié.
Je voudrais le revoir cette année.
Je voudrais le revoir.
Je repense au train que j'ai pris jusque là-bas.
Je pense à tes amis chez qui j'étais autrefois,
Quand il me disait : " Allons nous promener.
- Les chemins sont très longs. - Oh, ne dis pas non. "
Et ne croyez pas que je ne vais plus y penser.
Je voudrais le revoir cette année.
Oh, mais cela n'est qu'un rêve
Et les minutes en sont brèves.
Et quand, au chalet, si tout le monde parlait,
Je savais bien quand c'était lui qui me regardait,
Quand il me disait qu'on avait pas besoin
De parler tous les jours pour s'aimer d'amour
Et ne croyez pas que je l'aie vite oublié.
Je voudrais le revoir cette année, je voudrais le revoir.
Une odeur de neige est parvenue jusqu'à moi,
Neige couleur de neige qui m'a fait penser à toi
Quand il me disait : " Allons danser là-bas.
- L'orchestre n'est pas bon. - Oh, ne dis pas non. "
Et ne croyez pas que je l'aie vite oublié.
Je voudrais le revoir cette année.
Je veux le retrouver.
Une odeur de neige est arrivée jusqu'ici,
Neige couleur de neige qui m'a fait penser à lui
Quand il me disait : " Allons danser là-bas.
- L'orchestre n'est pas bon. - Oh, ne dis pas non. "
Et ne croyez pas que je l'aie vite oublié.
Je voudrais le revoir cette année.
Je voudrais le revoir.
LE FEU DU CIEL
(5:29) (Véronique Sanson) - © 1992
Comme le feu du ciel désintégrant mon cœur chaque jour
Comme la peur mortelle qui s'accroche à la fin d'un amour
Je te regrette en silence
Et je pleure la nuit car je n'ai pas de courage
Pas de courage
Comme le fond de l'air qui se prépare à faire la pluie
Et comme le tonnerre qui ne voudrait pas faire de bruit
Je te regrette en silence
Et je rejette aussi tout ce que disent les sages
Disent les sages
Pour la première fois je suis totalement désemparée
Pour la première fois je suis absolument abandonnée
Pas de condoléances...
Mais quand vient le silence je pense, je pense, je pense
Que tout le monde devrait être malheureux
Que tout le monde devrait être malheureux autant que moi
Que tout le monde devrait être malheureux
Que tout le monde devrait être malheureux autant que moi.
Comme le phare en mer qui deviendrait fantasmagorique
Comme le chateau de verre qui se ferait parfois métallique
Tant que vivra l'espérance
Et tous mes souvenirs, je n'aurai pas de courage
Pas de courage
Comme le feu du ciel désintégrant mon cœur chaque jour
Comme la peur mortelle qui s'accroche à la fin d'un amour
Je te regrette en silence
Et je pleure la nuit car je n'ai pas de courage
Pas de courage
Pour la première fois je suis totalement désemparée
Pour la première fois je suis absolument abandonnée
Pas de condoléances...
Mais quand vient le silence je pense, je pense, je pense
Que tout le monde devrait être malheureux
Que tout le monde devrait être malheureux autant que moi.
VISITEUR ET VOYAGEUR
(4:26) (Véronique Sanson) - © 1992
Mon Dieu,
Pourquoi vous imaginer vieux
Avec une barbe jamais rasée..
Et des tonnerres plein les yeux
Mais peut être
Vous n'êtes qu'un petit voyageur
Que l'amour m'a envoyé..
Pour que batte mon cœur
Et qu'il arrive à l'heure
Oh j'ai beaucoup voyagé
Je suis partie sans le vouloir
Mais j'ai comme des pierres
Dans ma mémoire
J'suis comme un pion qu'on peut pas
Jouer tout seul
On dit que
J'ai beaucoup trop brûlé ma vie
Que c'est honteux que j'sois ici..
Avec des étoiles plein les yeux
Mais si Dieu
Avait vraiment voulu son dû
Il y a longtemps
Qu'il m'aurait eue..
Un ronibus au coin d'ma rue
Ou quelque chose comme ça
Oh j'ai beaucoup voyagé
Je suis partie bien avant l'heure
Oh j'ai tout brûlé comme la cigale
J'veux surtout pas être pardonnée
Si mal
On dit aussi
Que mon regard est déjà flou
Que c'est une chance
Que j'tiennes debout..
Que ma chandelle est presqu'à bout
Mais si Dieu
Avait vraiment voulu sa proie
Il m'aurait tuée au coin d'un bois..
Devant ces hommes si charitables
Oh Dieu j'ai tout voulu
De toi tout de suite j'ai oublié que tu allais trop vite
Mais si j'ai pas pu voler ton âme
Oh j'ai pris ton chagrin
Comme toi, pour moi, un jour
Oh Bon Dieu
Pourquoi vous imaginer vieux
Avec une barbe jamais rasée..
Et des tempêtes plein les yeux
Mais peut être
Vous n'êtes qu'un petit visiteur
Que l'amour m'a envoyé..
Pour que batte mon cœur
Et qu'il s'arrête pile à l'heure
PANNE DE CŒUR
(2:47) (Véronique Sanson) - © 1992
Il est quatre heures et je l'attends.
J'ai du chagrin.
Je vais dans l'appartement,
Serrant les poings.
J'ai peur.
Je vais, je viens dans l'ombre vagabonde
Et puis là, j'entends le bruit des secondes qui fait "Ha !"
Panne de cœur.
Il est quatre heures et je l'attends
Toujours en vain.
Il y a un accident sur le rond-point.
J'ai peur
Et mon cœur a sauté comme une bombe :
Mais non, ce n'est qu'une larme qui tombe et qui fait "Ha !"
Panne de cœur.
Il est quatre heures il n'est pas là,
Mais s'il revient,
Je sauterai dans ses bras car je sais bien :
Je l'aime
Et il restera près de moi dans l'ombre.
Je n'entendrai plus le bruit des secondes qui fait "Ha !"
Panne de cœur…
MON VOISIN (2)
(5:30) (Violaine Sanson / Véronique Sanson) - © 1992
Ils sont rentrés. J'entends du bruit sur le palier.
Peut-être ils vont jouer du piano.
Alors, il arrivera, dira bonjour, les embrassera
Et j'entendrai son pas.
Je devinerai où il va,
Je devinerai où il va.
Ils sont rentrés.
J'entend des bruits dans l'escalier.
Peut-être il va jouer du piano.
Moi, j'écouterai si fort.
J'écouterai encore et encore
Et il s'arrêtra.
Je devinerai où il va,
Je devinerai où il va.
Mais je ne veux plus y penser,
Mais je ne veux plus l'écouter.
Je vais bientôt aller me coucher
Mais je ne veux plus y penser.
Ils sont rentrés.
Le piano a cessé de jouer.
Je crois que ta chambre est au fond.
Je suis triste s'il y va
Parce qu'alors je ne l'entends pas
Mais si j'entends sa voix,
Je devinerai où il va,
Je devinerai où il va.
Ils sont rentrés
Et puis je vois mes mains trembler.
Et si le piano s'arrêtait,
Et puis s'il ne venait pas
Ou bien alors s'il sonnait chez moi ?
Un jour il viendra.
Je devinerai où il va,
Je devinerai où il va.