LES CHAMPS-ÉLYSÉES
(2:39) (Delanoë / Wilsh / Deighan) - ©


Je m'baladais sur l'avenue le cœur ouvert à l'inconnu
J'avais envie de dire bonjour à n'importe qui
N'importe qui et ce fut toi, je t'ai dit n'importe quoi
Il suffisait de te parler, pour t'apprivoiser

Aux Champs-Elysées, aux Champs-Elysées
Au soleil, sous la pluie, à midi ou à minuit
Il y a tout ce que vous voulez aux Champs-Elysées

Tu m'as dit "J'ai rendez-vous dans un sous-sol avec des fous
Qui vivent la guitare à la main, du soir au matin"
Alors je t'ai accompagnée, on a chanté, on a dansé
Et l'on n'a même pas pensé à s'embrasser

Aux Champs-Elysées, aux Champs-Elysées
Au soleil, sous la pluie, à midi ou à minuit
Il y a tout ce que vous voulez aux Champs-Elysées

Hier soir deux inconnus et ce matin sur l'avenue
Deux amoureux tout étourdis par la longue nuit
Et de l'Étoile à la Concorde, un orchestre à mille cordes
Tous les oiseaux du point du jour chantent l'amour

Aux Champs-Elysées, aux Champs-Elysées
Au soleil, sous la pluie, à midi ou à minuit 
Il y a tout ce que vous voulez aux Champs-Elysées

SALUT LES AMOUREUX
(4:01) (Guthrie / Lemesle / Dassin) - © 1995


Les matins se suivent et se ressemblent
Quand l'amour fait place au quotidien
On n'était pas fait pour vivre ensemble
Ca n'suffit pas de toujours s'aimer bien
C'est drôle, hier, on s'ennuyait
Et c'est à peine si l'on trouvait
Des mots pour se parler du mauvais temps
Et maintenant qu'il faut partir
On a cent mille choses à dire
Qui tiennent trop à cœur pour si peu de temps

On s'est aimé comme on se quitte
Tout simplement sans penser à demain
A demain qui vient toujours un peu trop vite
Aux adieux qui quelque fois se passent un peu trop bien

On fait c'qu'il faut, on tient nos rôles
On se regarde, on rit, on crâne un peu
On a toujours oublié quelque chose
C'est pas facile de se dire adieu
Et l'on sait trop bien que tôt ou tard
Demain peut-être ou même ce soir
On va se dire que tout n'est pas perdu
De ce roman inachevé, on va se faire un conte de fées
Mais on a passé l'âge, on n'y croirait plus

On s'est aimé comme on se quitte
Tout simplement sans penser à demain
A demain qui vient toujours un peu trop vite
Aux adieux qui quelque fois se passent un peu trop bien

Roméo, Juliette et tous les autres
Au fond de fond de vos bouquins dormez en paix
Un simple histoire comme la nôtre
Est de celles qu'on écrira jamais
Allons petite il faut partir
Laisser ici nos souvenirs
On va descendre ensemble si tu veux
Et quand elle va nous voir passer
La patronne du café
Va encore nous dire "Salut les amoureux"

On s'est aimé comme on se quitte
Tout simplement sans penser à demain
A demain qui vient toujours un peu trop vite
Aux adieux qui quelque fois se passent un peu trop bien

SI TU T'APPELLES MÉLANCOLIE
(3:15) (Delanoë / Lemesle / Shepstone / Dibbens) - © 1995


Seule devant ta glace
Tu te vois triste sans savoir pourquoi
Et tu ferais n'importe quoi
Pour ne pas être à ta place

Si tu t'appelles mélancolie
Si l'amour n'est plus qu'une habitude
Ne me raconte pas ta vie
Je la connais, ta solitude

Si tu t'appelles mélancolie
On est fait pour l'oublier ensemble
Les chiens perdus, les incompris
On les connaît, on leur ressemble

Et demain peut-être
Puisque tout peut arriver, n'importe où
Tu seras là, au rendez-vous
Et je saurai te reconnaître

Si tu t'appelles mélancolie
Si l'amour n'est plus qu'une habitude
Ne me raconte pas ta vie
Je la connais, ta solitude

Si tu t'appelles mélancolie
On est fait pour l'oublier ensemble
Les chiens perdus, les incompris
On les connaît, on leur ressemble

L'ÉTÉ INDIEN
(4:31) (Delanoë / Lemesle / Ward / Pallavicini / Losito / Cutugno) - © 1995


Tu sais, je n'ai jamais été aussi heureux que ce matin-là 
Nous marchions sur une plage un peu comme celle-ci
C'était l'automne, un automne où il faisait beau
Une saison qui n'existe que dans le Nord de l'Amérique
Là-bas on l'appelle l'été indien
Mais c'était tout simplement le nôtre
Avec ta robe longue tu ressemblais 
A une aquarelle de Marie Laurencin
Et je me souviens, je me souviens très bien
De ce que je t'ai dit ce matin-là
Il y a un an, y a un siècle, y a une éternité

On ira où tu voudras, quand tu voudras
Et on s'aimera encore, lorsque l'amour sera mort
Toute la vie sera pareille à ce matin
Aux couleurs de l'été indien

Aujourd'hui je suis très loin de ce matin d'automne
Mais c'est comme si j'y étais. Je pense à toi.
Où es-tu? Que fais-tu? Est-ce que j'existe encore pour toi?
Je regarde cette vague qui n'atteindra jamais la dune
Tu vois, comme elle je reviens en arrière
Comme elle je me couche sur le sable
Et je me souviens, je me souviens des marées hautes
Du soleil et du bonheur qui passaient sur la mer
Il y a une éternité, un siècle, il y a un an

On ira où tu voudras, quand tu voudras
Et on s'aimera encore lorsque l'amour sera mort
Toute la vie sera pareille à ce matin
Aux couleurs de l'été indien

ET SI TU N'EXISTAIS PAS
(3:26) (Delanoë / Lemesle / Pallavicini / Losito / Cutugno) - © 1995


Et si tu n'existais pas
Dis-moi pourquoi j'existerais
Pour traîner dans un monde sans toi
Sans espoir et sans regret
Et si tu n'existais pas
J'essaierais d'inventer l'amour
Comme un peintre qui voit sous ses doigts
Naître les couleurs du jour
Et qui n'en revient pas

Et si tu n'existais pas
Dis-moi pour qui j'existerais
Des passantes endormies dans mes bras
Que je n'aimerais jamais
Et si tu n'existais pas
Je ne serais qu'un point de plus
Dans ce monde qui vient et qui va
Je me sentirais perdu
J'aurais besoin de toi

Et si tu n'existais pas
Dis-moi comment j'existerais
Je pourrais faire semblant d'être moi
Mais je ne serais pas vrai
Et si tu n'existais pas
Je crois que je l'aurais trouvé
Le secret de la vie, le pourquoi
Simplement pour te créer
Et pour te regarder

Et si tu n'existais pas
Dis-moi pourquoi j'existerais
Pour traîner dans un monde sans toi    
Sans espoir et sans regret
Et si tu n'existais pas
J'essaierais d'inventer l'amour
Comme un peintre qui voit sous ses doigts
Naître les couleurs du jour
Et qui n'en revient pas

A TOI
(2:51) (Dassin / Baudlot / Delanoë / Lemesle) - © 1995


A toi
A la façon que tu as d'être belle
A la façon que tu as d'être à moi
A tes mots tendres un peu artificiels
Quelquefois
A toi
A la petite fille que tu étais
A celle que tu es encore souvent
A ton passé, à tes regrets
A tes anciens princes charmants

A la vie, à l'amour
A nos nuits, à nos jours
A l'éternel retour de la chance
A l'enfant qui viendra
Qui nous ressemblera
Qui sera à la fois toi et moi

A moi
A la folie dont tu es la raison
A mes colères sans savoir pourquoi
A mes silences et à mes trahisons
Quelquefois
A moi
Au temps que j'ai passé à te chercher
Aux qualités dont tu te moques bien
Aux défauts que je t'ai caché
A mes idées de baladin

A la vie, à l'amour
A nos nuies, à nos jours
A l'éternel retour de la chance
A l'enfant qui viendra
Qui nous ressemblera
Qui sera à la fois toi et moi

A nous
Aux souvenirs que nous allons nous faire
A l'avenir et au présent surtout
A la santé de cette vieille terre
Qui s'en fout
A nous
A nos espoirs et à nos illusions
A notre prochain premier rendez-vous
A la santé de ces milliers d'amoureux
Qui sont comme nous

A la vie, à l'amour
A nos nuites, à nos jours
A l'éternel retour de la chance
A l'enfant qui viendra
Qui nous ressemblera
Qui sera à la fois toi et moi

LE CAFÉ DES 3 COLOMBES
(4:00) (Kartner / Delanoë / Lemesle) - © 1995


Nancy en hiver, une neige mouillée
Une fille entre dans un café
Moi, je bois mon verre, elle s'installe à côté
Je ne sais pas comment l'aborder
La pluie, le beau temps, ça n'a rien de génial
Mais c'est bien pour forçer son étoile
Puis vient le moment où l'on parle de soi
Et la neige a fondu sous nos pas

On s'est connus au café des trois colombes
Aux rendez-vous des amours sans abri
On était bien, on se sentait seuls au monde
On n'avait rien, mais on avait toute la vie 

Nancy au printemps, ça ressemble au Midi
Elle m'aime et je l'aime aussi
On marche en parlant, on refait la philo
Je la prends mille fois en photo
Les petits bistrots tout autour de la place
Au soleil ont sorti leurs terrasses
Mais il y avait trop de lumière et de bruit
On attendait qu'arrive la nuit

On se voyait au café des trois colombes
Aux rendez-vous des amours sans abri
On était bien, on se sentait seuls au monde
On n'avait rien, mais on avait toute la vie

Nancy, c'est trop loin, c'est au bout de la terre
Ça s'éloigne à chaque anniversaire
Mais j'en suis certain, mes chagrins s'en souviennent
Le bonheur passait par la Lorraine
Elle s'en est allée suivre d'autres chemins
Qui ne croisent pas souvent les miens
Je t'ai oubliée, mais c'est plus fort que moi
Il m'arrive de penser à toi

On se voyait au café des trois colombes
Aux rendez-vous des amours sans abri
On était bien, on se sentait seuls au monde
On n'avait rien, mais on avait toute la vie

THE GUITAR DON'T LIE
(4:21) (Dassin / Lemesle / White) - © 1995


He sits all alone playing his guitar
Out in the back of a little cafe.
And no one seems to hear so he closes his eyes
And just lets the music take him away.

Singing songs of love, songs of broken hearts.
And he’s worn out his luck and his last pair of jeans,
But you keep going on when you’re living on dreams,
And you feel it inside, and the guitar don’t lie.

There’s a lady he knows who often comes by,
She’s a nice little girl and she’s into the blues.
The request is the same song every night,
She says it reminds her of someone she knew.

A trace of her perfume floats across the room.
Once they were close and they shared all their dreams,
But now all he feels is a physical thing. 
They grew slowly apart, and the guitar don’t lie.

Some nights it gets cold and it makes him aware
That time’s moving on and it’s slipping away.
And if you look close at his dark curly hair,
Under the lights there are traces of gray.

He knows what it’s all about feeling down and out.
‘Cause he’s been there before and he’s seen it all,
And you learn to survive with your back to the wall.
It’s a crazy old life, and the guitar don’t lie.

QUE SONT DEVENUES MES AMOURS ?
(3:42) (Dassin / Delanoë / Lemesle) - © 1995


C'est comme un appel qui vient du large,
Qui me ramène une bouffée de souvenirs,
C'est comme un grand livre plein d'images
Que jamais je ne m'arrêterai de lire. 

(Refrain:)

Se souviennent-ils de mon passage,
Mes amis de mes tout premiers jours?
Où sont-ils, les enfants de mon âge,
Est-ce qu'ils ont fait un bon voyage,
Que sont devenues mes amours? 

Celles qui m'ont fait attendre,
Celles qui n'ont pas connu ma chambre,
Celles que j'ai fait souffrir,
Celles pour qui j'écris mon livre -
Juste avant de réussité
Sur un banc d'Université.


Elle était jolie, la Marilyn de mon lycée,
Je l'emmenais sur mon scooter pour voir James Dean et puis danser.
Elle était moins belle, la fille du bar, mais pas besoin
D'être une star pour vous apprendre à embrasser... 

(Au refrain.)

Je n'arrive pas à croire
Qu'elle soit sortie de ma memoire,
Celle à qui j'avais promis
Jusqu'à mon nom, jusqu'à ma vie,
Et qui un jour a disparu dans l'inconnu. 

(Refrain:)

Se souviennent-ils de mon passage,
Mes amis de mes tout premiers jours?
Où sont-ils, les enfants de mon âge,
Est-ce qu'ils ont fait un bon voyage,
Que sont devenues mes amours?

CHANSON TRISTE
(3:26) (Estardy / Delanoë / Lemesle) - © 1995


Devant sa page blanche un musicien commence
Une valse triste, c'est pas toujours gai les artistes
Il chante pour lui-même les notes qui lui viennent
Comme un vent d'automne, c'est pas toujours gai la Pologne

Sa chanson, son chagrin l'a volée au piano
Et elle tourne sur ta stéréo
Dans la nuit quand tu as le coeur gros
Sa chanson, c'est l'adieu qu'il n'a pas su lui dire
Une musique pour se souvenir, se souvenir...

Le soleil se rallume, il a usé sa plume
Sur sa valse triste, ça dort pas souvent, les artistes
Qu'importe qui tu aimes, les adieux sont les mêmes
Et le vent d'automne va bien plus loin que la Pologne

Sa chanson, il l'a faite sans savoir comment
C'est peut-être son coeur qu'on entend
Quand un autre la chante en passant
Sa chanson, c'est l'adieu qu'il n'a pas su lui dire
Une musique pour se souvenir, se souvenir...

Devant sa page blanche un musicien commence
Une valse triste, c'est pas toujours gai les artistes
Il chante pour lui-même les notes qui lui viennent
Comme un vent d'automne, c'est pas toujours gai la Pologne

L'ALBATROS
(3:05) ( Delanoë / Lemesle / Pallavicini / Tonet / Cutugno) - © 1995


Vois, cet oiseau bleu est prisonnier du ciel
Dans sa grande cage étoilée...
Moi, de temps en temps je me sens pareil
A cet éternel exilé.
Lui, qui ne peut pas replier ces ailes,
Moi, qui ne peut pas m'arrêter.

Vois, cet oiseau bleu est prisonnier du ciel
Dans sa grande cage étoilée...
Moi, de temps en temps je me sens pareil
A ce voyageur fatigué.
Toi, de tout en blanc parfois tu l'appelles.
Lui, il voudrait bien se poser,
Mais il ne peut pas replier ses ailes,
Et toi, tu ne peux pas t'envoler.

ÇA VA PAS CHANGER LE MONDE
(3:02) (Delanoë / Lemesle / Pallavicini / Massara / Cutugno) - © 1995


C'est drôle, tu es partie,
Et pourtant tu es encore ici,
Puisque tout me parle de toi:
Un parfum de femme, l'écho de ta voix.
Ton adieu, je n'y crois pas du tout,
C'est un au revoir, presqu'un rendez-vous... 

Ça va pas changer le monde,
Il a trop tourné sans nous.
Il pleuvra toujours sur Londres...
Ça va rien changer du tout.
Qu'est-ce que ça peut bien lui faire,
Une porte qui s'est renfermée?
On s'est aimés, n'en parlons plus,
Et la vie continue. 

Ça va pas changer le monde
Que tu changes de maison.
Il va continuer, le monde,
Et il aura bien raison.

Les poussières d'une étoile,
C'est ça qui fait briller la voie lactée...
On s'est aimés, n'en parlons plus,
Et la vie continue. 

Ça va pas changer le monde,
Ça va pas le déranger.
Il est comme avant, le monde,
C'est toi seule qui as changé.
Moi, je suis resté le même,
Celui qui croyait que tu l'aimais...
C'était pas vrai, n'en parlons plus,
Et la vie continue.

SALUT
(3:19) (Delanoë / Lemesle / Pallavicini / Losito / Cutugno) - © 1995


Salut, c'est encore moi!
Salut, comment tu vas?
Le temps m'a paru très long
Loin de la maison j'ai pensé à toi

J'ai un peu trop navigué
Et je me sens fatigué
Fais-moi un bon café
J'ai une histoire à te raconter

Il était une fois quelqu'un
Quelqu'un que tu connais bien
Il est parti très loin
Il c'est perdu, il est revenu

Salut, c'est encore moi!
Salut, comment tu vas?
Le temps m'a paru très long
Loin de la maison j'ai pensé à toi

Tu sais, j'ai beaucoup changé
Je m'étais fait des idées
Sur toi, sur moi, sur nous
Des idées folles, mais j'étais fou

Tu n'as plus rien à me dire
Je ne suis qu'un souvenir
Peut-être pas trop mauvais
Jamais plus je ne te dirai

Salut, c'est encore moi!
Salut, comment tu vas?
Le temps m'a paru très long
Loin de la maison j'ai pensé à toi

CAROLINA
(3:13) (Des Parton / Delanoë / Lemesle) - © 1995


Carolina, je n'aurais jamais pu imaginer que tu viendrais
Carolina, je n'aurais jamais pu imaginer qu'on s'aimerait

Elle est si jolie, si fragile
Qu'on a presque peur, presque peur d'y toucher
Elle est le bonheur impossible à rêver

Elle ressemble un peu à ma chance
J'ai presque peur, presque peur d'y penser
Et plus je la vois plus je pense à rêver 

Carolina, je n'aurais jamais pu imaginer que tu viendrais
Carolina, je n'aurais jamais pu imaginer qu'on s'aimerait

Elle a le regard de l'enfance
Mais elle a aussi les pouvoirs de la fée
C'est la beauté qui commence à rêver

Carolina, je n'aurais jamais pu imaginer que tu viendrais
Carolina, je n'aurais jamais pu imaginer qu'on s'aimerait

Je me suis fait prendre au piège
Oh, mais j'aime ma prison
Et c'est si bon de perdre la raison

Un matin, le printemps se donne
Je sais bien, je sais bien qu'il va s'en aller
Mais j'ai tellement mieux que l'automne à rêver 

Carolina, je n'aurais jamais pu imaginer que tu viendrais
Carolina, je n'aurais jamais pu imaginer qu'on s'aimerait

C'EST LA NUIT
(2:51) (Hall / Delanoë / Lemesle) - © 1995


C'est la nuit 
Que je pars en cavale
C'est la nuit 
Que je perds les pédales
Que je parle 
Sans trop savoir à qui
C'est la nuit

C'est la nuit 
Que je refais le monde
C'est la nuit
Que je défais les blondes
Quand elles tombent
De leur lit dans mon lit
C'est la nuit

Toi et moi, on devient copains
Et on boit à tout, à nous, à rien
On y croit jusqu'au petit matin 

C'est la nuit
Quand les locomotives 
Sont parties
Siffler sur l'autre rive 
Que j'arrive 
A éclater ma vie
C'est la nuit

Un matin on reprend son nom
Et chacun retourne à la maison
En baillant la fin de la chanson

C'est la nuit
Que je pars en cavale
C'est la nuit
Que je perds les pédales
Que je parle 
Sans trop savoir a qui
C'est la nuit

MA MUSIQUE
(2:54) (Sutherland / Delanoë / Lemesle) - © 1995


Ma musique, c'est ton rire,
Une présence, une voix,
Une silence qui dit "je t'aime".
Ma musique vient de toi. 

Ma lumière, c'est ton geste,
Une caresse dans le noir,
Qui s'appelle la tendresse.
Ma lumière, c'est ton regard. 

Ma prière, c'est l'absence
De la colère, et une fois,
Dans ma chambre solitaire,
Ma prière va vers toi.

PIANO MÉCANIQUE
(2:39) (Bolling / Delanoë / Lemesle) - © 1995


Le premier métro s'en va dans la nuit.
Un bon café chaud avant d'aller au lit.
C'est tous les matins la même musique:
Train-train quotidien, piano mécanique. 

Dans un pop retro, tout près de la Cité,
Chaque soir il va jouer
Foxtrots et tangos, musique à grand-papa,
Pour des tas de fils à papa,
Du Cole Porter et du Gershwin.
C'est de la routine,
Il n'est pas fâché d'aller se coucher. 

Le premier métro s'en va dans la nuit.
Trois notes et trois mots avant d'aller au lit.
Il fait des chansons par une illusie,
Train-train quotidien, piano mécanique. 

Il est plein d'espoir, il s'endort en passant,
Sûr que ça va plaire aux gens.
On verra ce soir, il faut que je l'essaie.
C'est peut-être un grand succès
De Cole Porter ou de Gershwin.
C'est de la routine,
Je ne serais pas fâché de le remplacer. 

Le dernier métro s'en va dans la nuit.
Dans son bar métro il joue sa mélodie,
Mais personne, sûr, n'entend sa musique...
Train-train quotidien, piano mécanique.

LE JARDIN DU LUXEMBOURG
(11:59) (Lemesle / Pallavicini / Cutugno) - © 1995


Le jardin du Luxembourg
Ça fait longtemps que je n'y étais pas venu
Il y a des enfants qui courent et des feuilles qui tombent
Il y a des étudiants qui rêvent qu'ils ont fini leurs études
Et des professeurs qui rêvent qu'ils les commencent
Il y a des amoureux qui remontent discrètement 
Le tapis roux que l'automne a deroulé devant eux
Et puis il y a moi, je suis seul, j'ai un peu froid

Encore un jour sans amour
Encore un jour de ma vie
Le Luxembourg a vieilli
Est-ce que c'est lui?
Est-ce que c'est moi?
Je ne sais pas

Encore un jour sans soleil
Encore un jour qui s'enfuit
Vers le sommeil, vers l'oubli
Une étincelle évanouie

Là où cet enfant passe, je suis passé
Il suit un peu la trace que j'ai laissée
Mes bateaux jouent encore sur le bassin
Si les années sont mortes
Les souvenirs se portent bien

Encore un jour sans amour
Encore un jour de la vie
Un jour de pluie qui s'en va
Un jour de pluie loin de toi

Tu me disais que tu m'aimais
Je te croyais, tu me mentais
C'était trop beau pour être bien
Je suis partie chercher plus loin

Je te disais que je t'aimais
Et j'y croyais et c'était vrai
Tu étais tout, tout est fini
Tu es partie, tu es partout

Moi, je suis presque bien
Ma vie continue
Je vais comme elle vient
Mais si tu m'appelais
Tu verrais comme rien ne change

Moi, je suis presque bien
La vie continue
Je vais comme elle vient
Mais si tu m'appelais
Tu verrais comme rien ne change

Moins loin dans l'avenir
Y'a-t-il un chemin pour nous reunir?

Viens, viens n'importe quand
Je t'attends ma dernière chance

Je voulais réussir dans ma vie
Et j'ai tout réussi, sauf ma vie
J'avais en moi un grain de folie
Qui n'a pas poussé, qui n'a pas pris
Dis-moi, c'que j'ai fait de ma vie
Dis-moi, c'que j'ai fait de ta vie

Je voulais que tu vives ma vie
Et toi, tu voulais vivre ta vie
J'avais en moi un grain de beauté
Que j'ai laissé germer à côté
Dis-moi, c'que j'ai fait de ta vie
Dis-moi, c'que j'ai fait de ma vie

Encore un jour sans amour
Encore un jour de la vie
Un jour de pluie qui s'en va
Un jour de pluie loin de toi

Toute une vie pour ta vie
L'éternité pour un jour
Je donne tout pour un rien
Pour te revoir faire un détour 
Par le jardin du Luxembourg

Toute une vie pour ta vie
L'éternité pour un jour
Pour un sourire, un regard
Pour le délire d'un espoir

Je vais creuser la tombe de mon passé
Je vais courir le monde pour te trouver
Je vais briser la glace qui nous sépare
Voir le bonheur en face dans ton miroir

La vie ne vaut la peine qu'à travers toi
Tous mes chemins me mènent où tu iras
Tous les chemins du monde vont vers ta vie
Vers la lumière de ta vie ...

IL ÉTAIT UNE FOIS NOUS DEUX
(3:56) (Delanoë / Lemesle / Pallavicini / Cutugno) - © 1995


(Refrain:)

Souviens-toi, c'était un jeudi,
Souviens-toi, on avait suivi
Le chemin des amoureux,
C'était il était une fois nous deux.
Souviens-toi, c'était le grand jour,
Le grand pas vers le grand amour.
C'était encore mieux que ça,
C'était nous deux il était une fois... 

Un môtel sur la route du port,
Un soir banal,
Deux clients, un veilleur qui s'endort
Sur son journal.
Il nous tend à chacun une clé,
Nous dit "bonsoir".
Le matin on avait réservé des chambres à part,
On n'ose pas montrer qu'on s'aime
A dix-huit ans à peine. 

(Au refrain.)

On a pris le quatorze au hasard,
Un peu génés.
Puis ta robe a glissé dans le noir,
On s'est aimé.
Quand plus tard le garçon est venu
Nous apporter
Deux cafés d'un sourire entendu, tu t'es cachée.
Il n'a pas vu que tu pleurais
L'enfance qui s'en allait... 

(Au refrain.)