HERE IT COMES SLOWLY
(3:03) (Bertrand Cantat / Noir désir) - © 1992


crawling like a thunder slug
now it smells like a war drug

      here it comes slowly
      here it comes slowly

deeply burried in the bowels
now it spurts out of the wells

      here it comes slowly
      here it comes slowly

we can keep that beast away it still lays in its gore
we'll never stand fascism anymore
no way out no miracle, just stop it your blood
has your neighbour really understood ?!

      we all wallow in dirt
      but there's a shadow to hurt
      crawling like a thunder slug
      now it smells like a war drug
      deeply buried in the bowels
      now it spurts out of the wells
      sad shit flowing to the skin
      no one forget what you mean
      if it grows up like a death tree
      why don't we beat it down here and now ?

ICI PARIS
(3:37) (Bertrand Cantat / Noir désir) - © 1992


marianne rebelle me disait
qu'elle est plus jolie métissée
      ici Paris

caravanes, vent du désert,
mais nous n'irons plus à la guerre

à l'attaque

ici New York, ici Moscou
chacun pour soi, tous pour les sous
      solidaires

         ici Paris
         épargne moi
         ici Paris (3) 

adonis et bulldozer
s'accouplent à la volontaire
      ici Paris

hola madonne tu m'étonnes
Enlève ce col qui te donne
      l'air emprunté

à l'amour et à la vie
à syd barret et c'est fini
      ici Londres

      ici Paris
      épargne-moi
      ici Paris (3)

OUBLIÉ
(4:33) (Bertrand Cantat / Noir désir) - © 1992


je ne t'en veux pas
je ne te vois pas
et j'ai oublié
qui tu étais

      qu'est-ce que j'ai bien pu faire
      de ce souvenir
       j'ai oublié

je ne t'en veux pas
je ne te vois pas
l'histoire de ce train
ne me dit rien

      de quoi nous avons parlé
      à la fin de l'été
      j'ai oublié
      j'ai tout oublié

      oublié

ALICE
(3:55) (Bertrand Cantat / Noir désir) - © 1992


alice a le don
de la métamorphose
elle peut se transformer
et rien ne s'y oppose
      alice a le don

alice a le doigt
qui se perd sur le globe
elle suit le trace des rivières
et traverse la terre
      alice a le doigt

alice se frotte
à l'immersion
et au diadème solaire
enfin à d'autres visions
      alice se frotte
      allez alice se frotte

assise au milieu des ondes
alice est féconde
à dada sur son monde
elle envoie ses flèches

à la fin oui tout s'explique
rêve et mécanique
le ciel électrique
des télévisions

alice se regarde
alanguie sur son plume
elle a tant flotté dans l'éther
qu'elle arrive à la lune
      alice veut le meilleur

alice fait sa nuit
dans des villes enchantées
et elle se réveille au matin
sur des terres brûlées
      alice fait sa nuit

quand sur ses ailes d'acier
dans des lits d'initiés
elle sent le point du jour
elle a fait le tour
alice se sort de la faille
et revient à sa taille
alors le monde entier
redevient normal
alice est comme ça

ONE TRIP / ONE NOISE
(4:12) (Bertrand Cantat / Noir désir) - © 1992


au bout
de la course
remonte jusqu'à
à la source

      one trip
      one noise

circuit
nuit bleue
spécialiste
de l'enjeu

      one trip
      one noise

longue attente avant de s'élancer / one trip
longue vie et tout à recracher / one noise

carrosse
d'acier
cendrillon
à jeter

      one trip
      one noise

longue attente avant de s'élancer / one trip
longue vie et tout à recracher / one noise

hé toi
répond à
qui sont
ou va moi ?

      one trip
      one noise

longue attente avant de s'élancer / one trip
longue vie sans jamais s'écraser / one noise

TOSTAKY (LE CONTINENT)
(5:30) (Bertrand Cantat / Noir désir) - © 1992


nous survolons des villes
(des) autoroutes en friche 
      diagonales perdues
et des droites au hasard
des femmes sans visage
à l'atterissage
soyons désinvoltes
n'ayons l'air de rien

      para la queja mexica
      este sueño de america
      celebremos la aluna
      de siempre, ahorita 

et les branleurs trainent
dans la rue
et ils envoient ça aux étoiles
perdues
encore combien à attendre
      combien à attendre
      combien à attendre
encore combien à attendre
      tostaky

le fond du continent
l'or du nouveau monde
pyramides jetables
hommes d'affaires impeccables
quand la pluie de sagesse
pourrit sur les trottoirs
notre mère la terre
étonne-moi

      para la queja mexica
      este sueño de america
      celebremos la aluna
      de siempre, ahorita

pendre les fantômes
      cortez
et pourrir à l'ombre
      cortez
de l'Amérique vendue
à des girophares crûs
pour des nouveaux faisceaux
pour des nouveaux soleils
pour des nouveaux rayons
pour des nouveaux soleils

      aqui para nosotros
      aqui para nosotros
      aqui para nosotros
      aqui para nosotros      etc.

      tostaky

bien reçu
tous les messages
ils disent qu'ils ont compris
qu'il n'y a plus le choix
que l'esprit qui souffle
guidera leurs pas
qu'arrivent les derniers temps où
nous pourrons parler
alors soyons désinvoltes
n'ayons l'air de rien
soyons désinvoltes
n'ayons l'air de rien
soyons désinvoltes
n'ayons l'air de rien
soyons désinvoltes
n'ayons l'air de rien

MARLÈNE
(3:03) (Bertrand Cantat / Noir désir) - © 1992


oh marlène
les cœurs saignent
et s'accrochent en haut
de tes bas
oh marlène
dans tes veines
coule l'amour
des soldats
et quand ils meurent ou s'endorment
c'est la chaleur de ta voix
qui les apaise, et les traine
jusqu'en dehors des combats
oh marlène, c'est la haine
qui nous a amenés là
mais marlène, dans tes veines
coulait l'amour des soldats
eux quand ils meurent
ou s'endorment
c'est dans le creux de tes bras
qu'ils s'abandonnent
et qu'ils brûlent
comme un clope
entre tes doigts

JOHNNY COLÈRE
(2:17) (Christian Dargelos / Frédéric Renaud / Rémy Hubert) - © 1992


johnny m'a dit, johnny m'a dit
oublie ton père, oublie ta mère
oublie ton cœur, oublie tes mœurs

johnny m'a dit, johnny m'a dit
tupamaros, cangaceiros
c'est le camp qu'il faut choisir

johnny m'a dit, johnny m'a dit
tout ça un soir où le ciel zébré d'éclairs
nous déclarait "Nous allons fonder le parti unique"

johnny m'a dit, johnny m'a dit
rejoins tes frères, rejoins tes sœurs
bois le sang de ton ennemi

johnny m'a dit, johnny m'a dit
écarte le rouge, écarte le blanc
la seule couleur, c'est noir brillant

johnny m'a dit, johnny m'a dit
tout ça un soir où le ciel zébré d'éclairs
nous déclarait "Nous allons fonder le parti unique"

et la victoire caresse l'espoir de nous appartenir
et la victoire caresse l'espoir de nous appartenir
car il faut tenir

johnny m'a dit
johnny m'a dit
johnny m'a dit
johnny m'a dit

7 MINUTES
(6:01) (Bertrand Cantat / Noir désir) - © 1992


between skies and fields
this land in midnight lights
cold summer, cold summer
till the end of time

the earth's like a belly
an heavy sleeping beast
but with her big eyes open
and cities are inside
still standing on the hill
this city's like an ocean
enjoy the metal waves
in which we drown ourselves

don't you breathe anymore
are you far from the next corner?
your race is burning the pavement

      welcome to the city
      the city's done for you
      yell with the underdogs
      make sure they won't bite you

SOBER SONG
(2:51) (Bertrand Cantat / Noir désir) - © 1992


oh lord, hear me please
you have to make me sober
aspirin, come on please
I don't want to suffer

      I found one of my socks
      under the telephone
      I've never asked these bells
      to ring in my home
      what have I done to my hat?
      I had no hat before
      something like a tearing's running on my bones

It's allright now
but what an awful night
I'm almost reaching the kitchen
I'll drink water till I die (about yesterday)

      yesterday was the time of lavishness
      everything 'round me was only loveliness
      I was the king but the night was reigning over me
      so much excitement but now this pleasure's gone without me

It's allright now
but what an awful night
I'm almost reaching the kitchen
I'll drink water till I die
I'll drink water till I die
I'll drink water till I die

aspirin, come on please
I don't want to suffer
oh lord, hear me please
you have to make me sober
but I don't know what's going on there

IT SPURTS
(3:53) (Bertrand Cantat / Noir désir) - © 1992


nobody, I'll drag me into this
stinking thoughts I know you
you won't never carry it off
even if you're kind with me

      get out leave me alone
      and have a nice day asshole

I know why you're a pretty cynic shit
that I can't stand anymore
so sorry about that but
I feel like you pick on me boy

      get out leave me alone
      and have a nice day asshole
      listen and see
      don't try it with me (3)
      I told you

well you been drinking a lot
and your head's going around
of course you think I'm a
paranoïac silly dirty wicked boy
and you're a pain in my aah

      so come on
      stop
      I fuck you
      shut up
      I'll kill you
      fuck off
      you always drive me crazy

      get out leave me alone
      and have a nice day asshole
      listen and see
      don't try it with me (3)
      I told you
      you don't even know anything true
      about my life

      poison
      explodes
      and spurts out of our souls

LOLITA NIE EN BLOC
(3:30) (Bertrand Cantat / Noir désir) - © 1992


lolita nie en bloc elle navigue au loin sous
les cils à cent lieues de se douter que les
silences et la jalousie la guettent elle oublie
la liste et l'allonge encore elle veut s'isoler
et alors elle s'absorbe dans la contemplation
de ses pieds

      un ange passe
      un ange passe

et puis son doigt décrit dans l'air des étoiles
ou bien des éclairs elle ignore si superbement
les sentiments les aléas de l'amour elle s'avance
vers la fenêtre abandonnée lascive et elle
couvre le ciel de mille signes étranges et inconnus de tous

      un ange passe
      un ange passe

désolé lola je n'ai pas su déchiffrer le sens
secret de tes gestes lents aérés, simulacres ou
magie futile à moins que le vide et l'ennui
ne s'emparent de toi Lolita et si cette bulle pleine
de rien voulait se crever enfin

      un ange passe
      un ange passe