LA VALSE
(1:32) (Mathieu Crespin) - © 1991



ZOBI LA MOUCHE
(3:25) (N. Rota / J. M. Paulus) - © 1991


On m'appelle zobi,
Oui c'est moi la mouche
J'suis pas tant crédible
Car on me trouve louche
Ceux qui lisent la Bible
En ouvrant la bouche
Sont des jolies cibles,
Des gobeurs de mouches. 
Et hop! dans le mille
Je fonce dans le gosier
Je ressors par les trous de nez
Et hop! dans le mille
Je fonce dans le gosier
Je ressors par les trous de nez. 
Zobi
Zobi
La mouche
Zobi Zobi la mouche 
Faut pas s'faire de bile,
J'me fais pas bouffer
J'suis pas tant débile,
De moi faut s'méfier
Et dans les grand-villes,
Y'a guère de pitié
Mais je me faufile
On ne peut m'écraser. 
Et scratch! dans le vil,
Je fonce dans le soulier
Et j'ressors par les trous de pieds
Et scratch! dans le vil,
Je fonce sans le soulier
Et j'ressors par les trous de pieds. 
Zobi
Zobi
La mouche
Zobi Zobi la mouche 
Que me veut cette fille,
Oh sacrée gonzesse
Elle est bien gentille,
L'a de jolies fesses
Elle est nue,
Elle brille,
Quelle délicatesse
Si je la titille
Et qu'elle se confesse
Je perds pas la bille,
J'la prends de vitesse. 
Top dans l'mille! 
Zobi
Zobi
La mouche
Zobi Zobi la mouche
Mouche
Mouche

C'EST PAS LA MER À BOIRE
(4:30) (N. Rota / S. Mellino) - © 1991


C'est pas la mer à boire
Pour tous ceux qui aiment pas ça
C'est seulement pas d'cui
Pour tous ceux qui n'en ont pas. 
C'est pas la mer à boire
Pour tous ceux qui aiment pas ça
C'est seulement pas d'cui
Pour tous ceux qui n'en ont pas. 
La mer qui divague
A ramené sur la côte
Deux, trois sardines édentées
Un pécheur dans les algues
Voyant la mer si haute
Que le pauvre type s'est noyé.
Créateur, je vous blâme
L'homme est sans nageoire,
La nature l'a atrophié
C'est pas sir l'macadam
C'est une jolie histoire
Oui, mais Jésus a coulé. 
C'est pas la mer à boire
Pour tous ceux qui aiment pas ça
C'est seulement pas d'cui
Pour tous ceux qui n'en ont pas. 
C'est pas la mer à boire
Pour tous ceux qui aiment pas ça
C'est seulement pas d'cui
Pour tous ceux qui n'en ont pas. 
Paolo d'son vivant
A échoué son bateau
Dans le vieux port de Nazare
Sa famille en mourant, Avalée par les flots,
N'avait pas qu'des larmes pour s'noyer
Aprés vingt heures de drague,
Les deux pieds dans une botte,
Le pêcheur est repêché
Une anguille qui zig-zague
Dit touche pas il mijote,
C'est le fruit de la marée. 
C'est pas la mer à boire
Pour tous ceux qui aiment pas ça
C'est seulement pas d'cui
Pour tous ceux qui n'en ont pas. 
Et je pense à ces femmes
Qui toutes vêtues de noir
Se nourrissent de crustacés
N'ont pour hommes que des âmes,
Dont le corps en mémoire
Est par les crabes digéré
La mer offre son néant
A tout pas appris à flotter
Quand l'soleil tombe dedans
Oh bon Dieu,
C'que c'est beau
Au matin on le revoit,
Le soleil sait nager. 
C'est pas la mer à boire
Pour tous ceux qui aiment pas ça
C'est seulement pas d'cui
Pour tous ceux qui n'en ont pas. 
C'est pas la mer à boire
Pour tous ceux qui aiment pas ça
C'est seulement pas d'cui
Pour tous ceux qui n'en ont pas. 
C'est pas la mer à boire.

VOILÀ L'ÉTÉ
(4:05) (N. Rota / S. Mellino) - © 1991


Voila l'été
Voila l'été
Voila l'été
Voila l'été 
Voila l'été, j'aperçois le soleil
Les nuages filent et le ciel s'éclaircit
Et dans ma tête qui bourdonnent?
Les abeilles!
J'entends rugir les plaisirs de la vie
C'est le retour des amours
Qui nous chauffent les oreilles
Il fait si chaud
Qu'il le bonheur refraichi d'un cocktail
Les filles sont belles et les dieux sont ravis. 
Enfin l'été
Enfin l'été
Enfin l'été
Enfin l'été 
Enfin l'été,
Mais y'a déjà plus d'argent
Le tout Paris se transforme en phobie
Le métro sue, tout devient purulent
Dans ses souliers, le passager abruti
A dix doigts d'pied qui s'expriment violemment
Y'a plus d'amis les voisins sont partis
L'été Paris c'est plutôt relaxant
On rêve de plage
Et la Seine est jolie. 
Toujours l'été
C'est pas du superflu
Il fait trop chaud, l'soleil m'abasourdit
Rillettes sous les bras
J'avance dans la rue
J'pense à ces cons qui s'font chier dans l'midi
Tous ces torche-culs qui vont cuire dans leurs jus
Tous ces noyés, la mer quelle saloperie
Et sur les routes le danger ça vous tue
Vivement l'automne, je me sens tout aigri. 
Toujours l'éte
Toujours l'éte
Toujours l'éte
Toujours l'éte 
Voila l'été, j'aperçois le soleil
Les nuages filent et le ciel s'éclaircit
Et dans ma tête qui bourdonnent?
Les abeilles!
J'entends rugir les plaisirs de la vie
Voila l'été, j'aperçois le soleil
Les nuages filent et le ciel s'éclaircit
C'est le bonheur refraichi d'un cocktail
Les filles sont belles et les dieux sont ravis. 
Voila l'été
Enfin l'été
Toujours l'été
Encore l'été

ORANE
(4:16) (S. Mellino / S. Mellino) - © 1991


Orane disparue un soir, Orane, Orane
Orane moi qui t'aime tant, Orane, Orane
Orane, je ne suis rien sans toi, Orane, Orane
Orane, n'entends-tu mon cri? Orane, Orane

Je t'ai épousée à l'âge de trieze ans
L'aïnée de six frères et huit soeurs
Je vous ai nourri
Toi et ta famille
Ton père se tuait au labeur.

Orane, souviens-toi de ça, Orane, Orane
Orane, sois reconnaissante, Orane, Orane
Orane, tu n'as pas de cœur, Orane, Orane
Orane, pense à tes enfants, Orane, Orane

Si j'ai déchiré
Ton pantalon rose
Ma parole je le regrette
Si je t'ai frappée jusqu'au sang
Même ton père en-aurait fait autant

Orane, maintenant c'est fini, Orane, Orane
Orane, je refrais ma vie, Orane, Orane
Orane, maintenant c'est fini, Orane, Orane
Orane, je refrais ma vie, Orane, Orane

Je t'ai épousée à l'âge de treize ans
L'aïnée de six frères et huit soeurs
Si je t'ai frappée jusqu'au sang
Même ton père en-aurait fait autant

Orane, ma chérie, ma caille, Orane, Orane
Orane, ma chérie, ma caille, Orane, Orane
Orane, ma chérie, ma caille, Orane, Orane
Orane, reviens-moi j't'en prie, Orane, Orane
Orane, Orane, Orane, Orane

LA FAIM DES HARICOTS
(4:02) (N. Rota / S. Mellino) - © 1991


Le cul par terre,
La bouche clouée,
Les yeux défaits,
Avec les oreilles décollées
Olé

Achille qu'était végétarien
Nous semblait tant inofensif
Qu'on y aurait prêté son canif
Lui qui ne bouffait jamais de viande
Avait la chair tellement carnée
Que nos chicots se sont pétés
Oui, c'est une victime de la faim
Pas une bestiole mais manque de bol
Il est passé à la casserole

C'était la fin des haricots
On avait plus rien à claper
On sentait faible et constipé
Nous ne sommes pas des assassins
On l'a bouffé sans le tuer
Affamés mais pas meurtriers
Pas meurtris
Pas yéyés
Pas meurtriers

Puis on a fait comme il a dit
Cessez de m'dévorer des yeux
Alors on fait de notre mieux
Oui Achille était tellement nourrissant
Qu'il en était même compétent
Lui qui était macrobiotique
C'est goinfré toutes ses plantes de pied
Nous on y a même pas touché

Plus ligoté comme un gigot,
L'avait des fourmis aux pinglots
Voyez Mr le procureur
On ne f'rait pas d'mal à une mouche
On ne f'rait pas de mal
Non pas de mal à une mouche
A une m, à une ouche, à une mouche

Voici l'histoire d'une allumette
Qui n'était plus dans sons assiette
Alors on lui a fait sa fête
Vous pouvez juger l'acte bestial
Mais nous ne sommes pas des chacals
C'est immoral d'avoir la dalle
C'est l'estomac dans les talons
Qui nous a fait perdre la raison
Alors on a fait un gueuleton

C'était la fin des haricots
On avait plus rien à claper
On sentait faible et constipé
Nous ne sommes pas des assassins
On l'a bouffé sans le tuer
Affamés mais pas meurtriers
Pas meurtris
Pas yéyés
Pas meurtriers

Pas meurtris
Pas yéyés
Pas meurtriers

LES YEUX DE TON PÈRE
(4:00) (N. Rota / M. Crespin) - © 1991


Tu pourras faire c'que tu veux
Quand tu n's'ras plus un morveux
Tu pourras vivre ta vie
Lorsque tu en auras plus envie
Et ne laisse pas tes yeux en l'air
L'air est pollué mon p'tit frère

Va voir ta mère,
Ce qu'elle t'a préparé ta mère
Une omelette avec les yeux de ton père

Va voir ta mère,
Ce qu'elle t'a préparé ta mère
Une omelette avec les yeux de ton père

Va voir ta mère,
Ce qu'elle t'a préparé ta mère
Une omelette avec les yeux de ton père

Va voir ta mère,
Ce qu'elle t'a préparé ta mère
Ta mère

Ne va pas tripoter l'froid
Tu vas t'enrhumer les doigts
Laisse donc tes doigts dans ton nez
C'est un jeu pour respirer
En fermant l'bec c'est plus marrant
Vrai que le marrant c'est amusant
En fermant l'bec c'est plus marrant
Vrai que le marrant c'est amusant

Va voir ta mère,
Ce qu'elle t'a préparé ta mère
Une omelette avec les yeux de ton père

Va voir ta mère,
Ce qu'elle t'a préparé ta mère
Une omelette avec les yeux de ton père

Va voir ta mère,
Ce qu'elle t'a préparé ta mère
Une omelette avec les yeux de ton père

Va voir ta mère,
Ce qu'elle t'a préparé ta mère
Ta mère

Fais un élevage d'hémorroïdes
C'est plus chouette que les androïdes
C'est plus facile à nourrir
C'est plus doux que ton Yorkshire
Et tu verras qu'par voie anale
Le ragoût est un régal
Et tu verras qu'par voie anale
Le ragoût est un régal

Va voir ta mère,
Ce qu'elle t'a préparé ta mère
Une omelette avec les yeux de ton père

Va voir ta mère,
Ce qu'elle t'a préparé ta mère
Une omelette avec les yeux de ton père

Va voir ta mère,
Ce qu'elle t'a préparé ta mère
Une omelette avec les yeux de ton père

Va voir ta mère,
Ce qu'elle t'a préparé ta mère
Ta mère

Si tu choures la langue à un muet
Sa parole je te la donnerai
Si tu la manges avec ta bouche
L'assaisonnant de chieures de mouche
Ça te fera gonfler les testicules,
Tu s'ras balaise comme Hercule
Ça te fera gonfler les testicules,
Tu s'ras balaise comme Hercule

Va voir ta mère,
Ce qu'elle t'a préparé ta mère
Une omelette avec les yeux de ton père

Va voir ta mère,
Ce qu'elle t'a préparé ta mère
Une omelette avec les yeux de ton père

Va voir ta mère,
Ce qu'elle t'a préparé ta mère
Une omelette avec les yeux de ton père

Va voir ta mère,
Ce qu'elle t'a préparé ta mère
Ta mère

IL
(3:30) (N. Rota / M. Crespin) - © 1991


Il vase à vache qui pisse
Le vent n'a pas décorné les Dieux
Il est là, sous la pluie
Il ne sait où aller
Il est là comme un con
Il est plutôt paumé
C'est son chien qui le guide
Il va de pisse en pisse
Il va de crotte en crotte
Son detin est bien triste
C'est une vie de chien

Il boit pour oublier qu'il vit
Il dort pour oublier qu'il boit
C'est un bien triste
Un bien triste sort
C'est un bien triste
Un bien triste sort

Son patron est l'ordure
D'une usine de chaussures
Qu'ont pas l'odeur des pieds
Mais l'odeur du métier
Qui devait l'augmenter
Du moins, d'un moins que rien
Ca ne fait pas grand chose
Mais ça fait toujours bien
C'est son chien qui le guide
Il va de pisse en pisse
Il va de crotte en crotte
Son destin est bien triste
C'est une vie de chien

Il boit pour oublier qu'il vit
Il dort pour oublier qu'il boit
C'est un bien triste
Un bien triste sort
C'est un bien triste
Un bien triste sort

Il était syndiqué,
On l'a licencié
C'est pas toujours facile
De pouvoir s'exprimer
Il n'avait plus d'argent,
Sa femme l'a quitté
Il est tombé de haut
Dans la bouche de métro
C'est son chien qui le guide
Il va de pisse en pisse
Il va de crotte en crotte
Son destin est bien triste

Il boit pour oublier qu'il vit
Il dort pour oublier qu'il boit
C'est un bien triste
Un bien triste sort
C'est un bien triste
Un bien triste sort

Une vie nouvelle l'attend
Et c'est plutôt navrant
Sa maison de repos
C'est les stations de métro
Il ne l'a pas choisie
Main ainsi va sa vie
C'est un homme abattu
Que l'espoir a perdu
C'est son chien qui le guide
Il va de pisse en pisse
Il va de crotte en crotte
Son destin est bien trists
C'est une vie de chien

Il boit pour oublier qu'il vit
Il dort pour oublier qu'il boit
C'est un bien triste
Un bien triste sort
C'est un bien triste
Un bien triste sort

L'HOMME DES MARAIS
(3:32) (S. Mellino / S. Mellino) - © 1991


Si tu m'aimes vraiment
Viens donc me retrouver
Dans ma cabane perdue
Au milieu des marais
N'aie pas peur sur ta route
Des barques échouées
Suis la senteur salée
Des longs roseaux mouillés

Et nous nous aimerons
Sur le sol craquelé
Allongés sue ces herbes
Par le soleil brulées
Quand grondera l'orage
Ne sois pas effrayée
Puisque nous sommes deux
Sur mon ïle isolée

Si tu m'aimes vraiment
Viens donc me retrouver
Dans ma cabane perdue
Au milieu des marais
N'aie pas peur sur ta route
Des barques échouées
Suis la senteur salée
Des longs roseaux mouillés

Et nous nous aimerons
Sur le sol craquelé
Allongés sue ces herbes
Par le soleil brulées
Quand grondera l'orage
Ne sois pas effrayée
Puisque nous sommes deux
Sur mon ïle isolée.

L'homme des marais.

LES RABLABLAS LES ROUBLISBLIS
(3:14) (N. Rota / M. Crespin) - © 1991


C'était derrière les étagères
Dans une nuit chaude et farfelue
Le jeune Albert et sa grand-mère
Ont lu Voltaire à moitié nus
Non je ne suis pas une commère
Oui c'est pas moi qui les ai vus
Après tout c' n' est pas mon affaire
N'empêche qu'ils étaient tous les deux nus

Les rablablas les roubliblis
Les tartempions et leurs bigoudis
Sont les soucis de nos ennuis
Les rablablas les roubliblis
Font le quotidien
Puis c'est la vie

Non mais n'empêche que le jeune Albert
Moi j'vous dit ça parce que j'l' ai su
J'vous dis pourquoi mais il faut s'taire
C'est c'qu'on m'a dit j'y ai tout d'suite cru
Vous croyez pas qu'il exagère
Non mais sans blague ils avaient bu
Avouez qu'il faut tout d'même le faire
Mais ce n'est qu'on sous-entendu

Les rablablas les roubliblis
Les tartempions et leurs bigoudis
Les p'tites histoires, les commérages
Bonjours, bonsoirs et davantage
Allez savoir sans le village
Tout c'qui s'raconte du tout c'qui s'dit
Ils ont pas honts dans leur vomi
Se rendent-ils compte de leurs conneries.

Tiens à propos le jeune Albert
Ah vous aussi vous y avez cru
Non mais l'autait mieux fait d'se taire
Oui ce n'est qu'un malentendu
Avec toutes ces langues de vipères
Puis ça s'est tout d'suite répandu
Tiens à propos le jeune Albert
Eh bien, ce matin, il s'est pendu.

Les rablablas les roubliblis
Les tartempions et leurs bigoudis
Sont les soucis de nos ennuis
Les rablablas les roubliblis
Font le quotidien
Puis c'est la vie

MARCELLE RATAFIA
(3:10) (N. Rota / J. M. Paulus) - © 1991


Pour oublier ses kilos
Elle calcule ses fafiots
Si il lui manque un bifton
Alors il y a baston
Du genre qui rigole pas
Et un coup de pompe dans le chat
Elle descend au bistro
Siffler ses quinze Pernods
Arrivée au troquet,
Sa présence laisse muet.

Marcelle Ratafia
La madonne de la mafia
Marcelle Ratafia
La madonne de la mafia
C'est la madonne de la mafia
C'est la madonne de la mafia

Elle a cinquante cinq piges
Faut pas lui faire la pige
Oui c'est la reine du racket
Discute pas paie tes dettes
Narvalo ou nervi
Touchez pas au grisbi
Les routiers sont sympas
Dans la sueur et le caca
Ratafia les allume Paf
Ratafia les déplume

Marcelle Ratafia
La madonne de la mafia
Marcelle Ratafia
La madonne de la mafia
C'est la madonne de la mafia
C'est la madonne de la mafia

Dans ses yeux on peut lire
Moi j'éclate la tirelire
P'tits bougeois, commerçants
Attention au serment
Toutes ses dents sont en or
Son parfum purodor
Vous laisse à désirer
Mais Marcelle quelle beauté
Y'en a pas deux comme elle
Marcelle est tant cruelle

Marcelle Ratafia
La madonne de la mafia
Marcelle Ratafia
La madonne de la mafia
C'est la madonne de la mafia
C'est la madonne de la mafia

LA DANSE DES NÉGRESSES VERTES
(2:56) (Les Négresses Vertes) - © 1991


Y'en a marre de vos figures blêmes
Vos couleurs sont vos problèmes
Quand tout bougeonne dans la haine
Le racisme n'est qu'une rengaine
Vous savants, z'êtes méprisants
Il s'rait p'tet temps d'en être conscient
Abolissons l'enfant nature,
Il devient trop vite impur.

Y'en a marre que les noir soient noirs
Et que les blancs encore plus blancs
Et que les jaunes restent aussi jaunes
Gressene Gressene green
Y'en a marre que les noirs soient noirs
Et que les blancs encore plus blancs
Et que les jaunes restent aussi jaunes

celle-là, c'est la, c'est la quoi?
Oui c'est la danse
C'est la danse
celle-là, c'est la, c'est la quoi?
C'est la danse des Négresses
celle-là, c'est la, c'est la quoi?
C'est la danse des Négresses Vertes
Mlaha, mlaha, mlaahattitude
Mlaha, mlaham mlahnégritude

Du colorant dans les éprouvettes
Pour des enfants à têtes de fête
Génétiquement aquarelle
Des couleurs antiquerelles
Noir, blanc, jaune, couleurs primaires
D'ou la connerie j't'en fais la faire
En attendant les résultats
Je vous propose de danser ça
Et libérez Mandela

Y'en a marre que les noir soient noirs
Et que les blancs encore plus blancs
Et que les jaunes restent aussi jaunes
Gressene Gressene green
Y'en a marre que les noirs soient noirs
Et que les blancs encore plus blancs
Et que les jaunes restent aussi jaunes

Celle-là, c'est la, c'est la quoi?
Oui c'est la danse
C'est la danse
celle-là, c'est la, c'est la quoi?
C'est la danse des Négresses
celle-là, c'est la, c'est la quoi?
C'est la danse des Négresses Vertes
Mlaha, mlaha, mlaahattitude
Mlaha, mlaham mlahnégritude
Mamlech solitude

Attention les pingouins, les requins,
Les marsouins, les terriens,
Les vénériens, les bons à rien.

Pour la danser pas compliqué
Deux oas d'travers
Deux pas d'côté
En trébuchant, en reculant
Pas en arrière, mais en avant
Ceux qui la dansent le cul par terre
Sont des culs-de-jatte
A part entière
Mlaha mlah mlahattitude
Mlahs mlaha.

HEY MARIA
(3:36) (N. Rota / S. Mellino) - © 1991


Un soir d'avril devant sa télé
Maria désemparée
Ouvre sa fenêtre en pleurant
Et s'envole pour le néant
Un diablotin ne mange pas d'pain
Fini le temps du suicide en blanc
D'overdose de médicaments
Et le tranche veine est révolu
Les médecins ils n'en veulent plus
Quant à mourir à petit feu
Oui ça devient bien trop dangereux

Hey Maria
Tu es morte et moi je suis là
Hey Maria
Tu es morte et moi je suis là.

C'est de l'égoïsme
L'acte d'auto-crime
C'est de l'égoïsme
Et mon cœur s'abïme

C'est de l'égoïsme
L'acte d'auto-crime
C'est de l'égoïsme
Et mon cœur s'abïme

Les diablotins ne meurent pas d'faim
Il y a tant de gens compétents
Qui mettent fin à leurs angoisses
En les noyant dans le sang
Sur le périph' à toute berzingue
On se scratche la gueule
Comme des dingues
28 tonneaux youpi zobi
T'as pas de voiture, prends le métro
Mais dans la gueule, il faut c'qui faut
Ouais dans la gueule, il faut c'qui faut.

Hey Maria
Tu es morte et moi je suis là
Hey Maria
Tu es morte et moi je suis là.

C'est de l'égoïsme
L'acte d'auto-crime
C'est de l'égoïsme
Et mon cœur s'abïme

C'est de l'égoïsme
L'acte d'auto-crime
C'est de l'égoïsme
Et mon cœur s'abïme

Vrai qu'on mourra un jour ou l'autre
Vu que nous ne sommes pas éternels
Alors, bon, comme l'a dit l'autre
Pourquoi devancer l'appel
Vieillir, vieillir avant d'mourir
Si ce n'est pas rigolo
Ça me fait crever de rire
C'est aussi con que je respire
Oui ça me fait crever de rire
C'est aussi con que je respire
Ouais ça me fait crever de rire.

Hey Maria
Tu es morte et moi je suis là
Hey Maria
Tu es morte et moi je suis là.

C'est de l'égoïsme
L'acte d'auto-crime
C'est de l'égoïsme
Et mon cœur s'abïme

C'est de l'égoïsme
L'acte d'auto-crime
C'est de l'égoïsme
Et mon cœur s'abime
La père Magloire
Idiot, fou, épileptique,

LE PÈRE MAGLOIRE
(2:59) (N. Rota / J. M. Paulus) - © 1991


Ne suce pas de l'eau qui pique
Le Perrier lui file des aigreurs
Grand-père Magloire a mal au cœur
C'est ainsi qu'il oerd la raison
Quand grand-père arrête de boire
Ce cochib se transforme en vieux con

Non, non grand-père,
Ne t'mets pas en colère
Bois un canon
Dans le fond t'as p'tet raison.
L'eau t'rend fada,
Grincheux et pas sympa,
Mais tu radotes
Quand tu pisses dans tes bottes.

Idiot, fou, èpileptique,
Grand-père Magloire
Va se choper des coliques
Si il touche à la badouwa
Le grand-père Magloire a mal au foie
C'est ainsi qu'il déraisonne
Quand grand-père stoppe de cuver
Il ne t'connait plus personne
Et c'est bobonne qu'il bastonne

Non, non grand-père,
Ne t'mets pas en colère
Bois un canon
Dans le fond t'as p'tet raison.
L'eau t'rend fada,
Grincheux et pas sympa,
Mais tu radotes
Quand tu pisses dans tes bottes.

Idiot, fou, èpileptique,
Grand-père Magloire
A un médecin pas catholique
Qui lui ordonne du valium
Grand-père Magloire n'est plus un homme
Mais v'la l'Beaujolpif nouveau
Grand-père craque et boit un verre
On l'fout en maison de repos
Les psychiatres lui font la peau

Non, non grand-père,
Ne t'mets pas en colère
Bois un canon
Dans le fond t'as p'tet raison.
L'eau t'rend fada,
Grincheux et pas sympa,
Mais tu radotes
Quand tu pisses dans tes bottes.

Idiot, fou, èpileptique,
Pov'grand-père,
La loi est meurtrière
J'lève mon canon
A toi et mort aux cons.
Vive la java
Et les blouses blanches basta
Et l'on radote,
En chialant un vieux pote.
Idiot, fou, épileptique.