J'ÉCUME
(3:43) (A. Bashung - J. Fauque / A. Bashung) - © 1991
Au large les barges se gondolent dans le roulis
ici on cuit
au bain marie
un coup j'te lave un coup tu m'essuie
ici on se botte
on se débecte
et les mouettes se délectent
de nos anecdotes
Au large les barges se gondolent dans le roulis
ici on suit
des bikinis
les jours de grève le sable s'ennuie
on se prélasse
dans les grandes surfaces
là où se pressent les huiles
et les bigorneaux
j'écume
j'm'enrhume
j'ai qu'une idée
éternuer
te retourner le canoë
être le dernier
à s'éterniser
sur ton corps alangui
Au large les barges se gondolent dans le roulis
ici on jouit
du clapotis
du bord de mer dans mon jacouzzi
du premier jet j'ai tout gardé
puis j'ai mélangé le léger le corsé
j'écume
j'm'enrhume
j'ai qu'une idée
éternuer
te retourner le canoë
être le dernier
à s'éterniser
sur ton corps alangui
j'écume
j'écume
j'm'enrhume
VOLUTES
(3:25) (A. Bashung - J. Fauque / A. Bashung) - © 1991
vos luttes partent en fumée
vos luttes font des nuées
des nuées de scrupules
vos luttes partent en fumée
vers des flûtes enchantées
et de cruelles espérances
me lancent
des dagues et des lances
en toute innocence
vos luttes partent en fumée
sous les yeux embués
d'étranges libellules
pour une grimace et un rictus
de plus
j'fais des heures sup'
je m'en donne de la peine
je cogite je m'agite
je rejoue la scène
j'cloue des clous sur des nuages
un marteau au fond du garage
j'cloue des clous sur des nuages
sans échafaudage
et mon corps de se vouer
à des lunes surdouées
aux courbes souveraines
pleines pleines
vos luttes partent en fumée
sous des soleils qui s'ignorent
dor- dormez
mes réponses allongées
mes que dire
mes que faire
mais comment ça tient en l'air
ces deux hémisphères
par quel mystère
j'cloue des clous sur des nuages
un marteau au fond du garage
j'cloue des clous sur des nuages
sans échafaudage
vos luttes partent en fumée
HAPPE
(3:05) (A. Bashung - J. Fauque / A. Bashung) - © 1991
tu vois ce convoi
qui s'ébranle
non tu vois pas
tu n'es pas dans l'angle
pas dans le triangle
comme quand tu faisais du zèle
comme quand j'te volais dans les plumes
entre les dunes
par la porte entrebâillée
je te vois rêver
à tes ébats qui me blessent
à des ébats qui ne cessent
Peu à peu tout me happe
je me dérobe je me détache
sans laisser d'auréole
les cymbales les symboles
collent
on se rappelle
on se racole
peu à peu tout me happe
les vents de l'orgueil
peu apaisés
peu apaisés
une poussière dans l'œil
et le monde entier soudain se trouble
comme quand tu faisais du zèle
comme quand j'te volais dans les plumes
entre les dunes
par la porte entrebâillée
je te vois pleurer
des romans-fleuve asséchés
où jadis on nageait
peu à peu tout me happe
je me dérobe je me détache
sans laisser d'auréole
les cymbales les symboles
collent
on se rappelle
on se racole
peu à peu tout me happe
tu vois ce convoi
qui s'ébranle
non tu vois pas
WELL ALL RIGHT
(2:09) (A. Bashung - J. Fauque / A. Bashung) - © 1991
well allright
so I'm being foolish
well allright
let people know
about the dreams and wishes you wish
in the night when lights are low
well allright, well allright
we will live and love
with all our might
well allright, well allright
our lifetime love
will be allright
well allright
so I'm going steady
it's allright
when people say
that those foolish kids
can't be ready
for the love
that comes their way
well allright, well allright
we will live and love
with all our might
well allright, well allright
our lifetime love
will be allright
LES GRANDS VOYAGEURS
(4:47) (A. Bashung - J. Fauque / A. Bashung) - © 1991
les grands voyageurs
laissent le cœur des ardoises
les grands voyageurs
laissent les tuiles aux tuileries
cherchent des amuse-geule
au buffet de la gare
trouvent des femmes seules
pour hommes affamés
à quatre pattes
à quatre pattes
intacte
les grands voyageurs
se posent sur le ventre
d'une âme sœur
ne respectent pas les consignes
ne font pas de cadeau
sinon des solitaires
à des égéries en souffrance
les grands voyageurs
vous donnent la migraine
avec des récits captivants
à quatre pattes
à quatre pattes
intacte
de la cabine où je t'appelle
on distingue
des crépuscules en toc
des bruits d'hélice
des musiques d'ascenseur
pour femme seule
pour homme affamé
et le vermisseau qui t'appelle
ruisselle ruisselle
à quatre pattes
à quatre pattes
intacte
intacte
BLUE EYES CRYING IN THE RAIN
(2:13) (A. Bashung - J. Fauque / A. Bashung) - © 1991
In the twilight glow I see her
Blue eyes crying in the rain
As we kissed goodbye and parted
I know we'd never meet again
Love is like a dying ember
Only memories remain
Through the ages I'll remember
Blue eyes crying in the rain
Now my hair has truned to silver
All my life I've loved in vain
I can see her star in heaven
Blue eyes crying in the rain
Someday when we meet up yonder
We'll stroll hand in hand again
In a land that knows no parting
Blue eyes crying in the rain
OSEZ JOSÉPHINE
(2:59) (A. Bashung - J. Fauque / A. Bashung) - © 1991
à l'arrière des berlines
on devine
des monarques et leurs figurines
juste une paire de demi-dieux
livrés à eux
ils font des petits
ils font des envieux
à l'arrière des dauphines
je suis le roi des scélérats
à qui sourit la vie
marcher sur l'eau
éviter les péages
jamais souffrir
juste faire hennir
les chevaux du plaisir
osez, osez Joséphine
osez, osez Joséphine
plus rien ne s'oppose à la nuit
rien ne justifie
usez vos souliers
usez l'usurier
soyez ma muse
et que ne durent que les moments doux
durent que les moments doux
et que ne durent que les moments doux
osez, osez Joséphine
osez, osez Joséphine
plus rien ne s'oppose à la nuit
rien ne justifie
KALABOUGIE
(3:24) (A. Bashung - J. Fauque / A. Bashung) - © 1991
j'ai dansé
sous des pluies diluviennes
jusqu'à ce que me vienne
un jour une arlésienne
j'ai biaisé
je n'ai fait que biaiser
jusqu'à ce que me viennent
les idées diluées
diluées diluées
qu'as-tu fait de moi
perdu corps et âme
dans les toilettes des dames
aux tourments haut de gamme
je suis celui qui luit
qui vous éblouit
qu'a la bougie
qu'a des éclairs
tous les bicentenaires
qu'a la bougie
qu'a la bougie
épaves et pavés
sont faits pour se rencontrer
pour se perdre en retrouvailles
partir
aller où
où c'est où
où c'est partout
où qu'on aille
je suis celui qui luit
qui vous éblouit
qu'a la bougie
qu'a des éclairs
tous les bicentenaires
qu'a la bougie
qu'a la bougie
j'ai dansé
sous des pluies diluviennes
j'ai dansé
j'ai dansé
SHE BELONGS TO ME
(4:09) (A. Bashung - J. Fauque / A. Bashung) - © 1991
she's got everything she needs
she's an artist, she don't look back
she's got everything she needs
she's an artist, she don't look back
she can take the dark out of the nightime
and paint the daytime black
you will start out standing
proud to steal her anything she sees
you will start out standing
proud to steal her anything she sees
but you will wind up peeking through her keyhole
down upon your knees
she never stumbles
she's got no place to fall
she never stumbles
she's got no place to fall
she's nobody's child
the law can't touch her at all
she wears an Egyptian ring
that sparkles before she speaks
she wears an Egyptian ring
that sparkles before she speaks
she's an hypnotist collector
you are a walking antique
bow down to her on Sunday
salute her when her birthday comes
bow down to her on Sunday
salute her when her birthday comes
for Halloween buy her a trumpet
and for Christmas give her a drum
MADAME RÊVE
(4:50) (A. Bashung - J. Fauque / A. Bashung) - © 1991
Madame rêve d'atomiseurs
Et de cylindres si longs
Qu'ils sont les seuls
Qui la remplissent de bonheur
Madame rêve d'artifices
Des formes oblongues
Et de totems qui la punissent
Rêve d'archipels
De vagues perpétuelles
Sismiques et sensuelles
D'un amour qui la flingue
D'une fusée qui l'épingle
Au ciel
Au ciel
On est loin des amours de loin
On est loin des amours de loin
On est loin
Madame rêve ad libitum
Comme si c'était tout comme
Dans les prières
Qui emprisonnent et vous libèrent
Madame rêve d'apesanteur
Des heures des heures
De voltige à plusieurs
Rêve de fougères
De foudres et de guerres
A faire et à refaire
D'un amour qui la flingue
D'une fusée qui l'épingle
Au ciel
Au ciel
On est loin des amours de loin
On est loin des amours de loin
On est loin
Madame rêve
Au ciel
Madame rêve
Au ciel
Madame rêve
NIGHTS IN WHITE SATIN
(4:49) (A. Bashung - J. Fauque / A. Bashung) - © 1991
Nights in white satin, never reaching the end
Letters I've written, never meaning to send
Beauty I'd always missed, with these eyes before
Just what the truth is, I can't say anymore
'Cause I love you, yes I love you, oh, how I love you
Gazing at people, some hand in hand
Just what I'm going through they can't understand
Some try to tell me, thoughts they cannot defend
Just what you want to be, you will be in the end
And I love you, yes I love you
Oh, how I love you, oh, how I love you
Nights in white satin, never reaching the end
Letters I've written, never meaning to send
Beauty I'd always missed, with these eyes before
Just what the truth is, I can't say anymore
'Cause I love you, yes I love you
Oh, how I love you, oh, how I love you
'Cause I love you, yes I love you
Oh, how I love you, oh, how I love you