COMME ON A DIT
(5:29) (Gaëtan Roussel / Louise Attaque) - © 2000


On s’accepte ou on s’oublie
on essaie pour une nuit
puis on s’arrête ou on se multiplie
si l’on s’arrête sans un oubli
est-ce qu’on accepte pour une nuit
que nos essais on les multiplie
Mais si j’accepte, j’oublie,
j’essaie je multiplie
ces rêves au long cours seraient-ils de belles nuits ?
Et on fait comme on a dit
tu ferais pareil avec lui.

Si mon amour un jour de pluie
je traîne encore sans un bruit
m’offrirais-tu la couche, le vin pour la nuit ?
Et si tu pars c’est pour mieux,
si tu pars c’est tant mieux
j’me donne la prétention d’en valoir deux,
on a pas les mêmes opinions,
les mêmes transitions
à la ligne les points en suspension

et on fait comme on a dit
tu ferais pareil avec lui
et on fait comme on dit
toujours la même chose
moi les rêves je les multiplie.

LES NUITS PARISIENNES
(2:59) (Gaëtan Roussel / Louise Attaque) - © 2000


Et j'vis toujours des soirées parisiennes
Et j'voudrais vivre des soirées belles à Sienne
Et vivre au vent, à feu, à sang
M'ouvrir au sentiment
Commencer par voir si l'amour bat son plein
Et si Lucien, il a perdu son chagrin
J'voudrais t'emmener au-dessus d'un volcan
Brûler mes os, faire transpirer mes sentiments
Et j'vis toujours des soirées parisiennes
Et j'voudrais vivre des soirées brésiliennes
Et t'emmener haut t'saluer bas chanter des chansons
Chanter tout bas notre amour pour les quat' saisons
Commencer par voir si c'est pour aujourd'hui
Ou bien tout ça, si c'est pas compris
J'voudrais bénéficier de ton absence
J'voudrais savoir pour ce soir
(solo)
Et j'vis toujours des soirées parisiennes
Et j'voudrais vivre des soirées brésiliennes
Et j'vis toujours des soirées parisiennes
Et j'voudrais vivre des soirées belles à Sienne ( ad lib)

L'INTRANQUILLITÉ
(3:55) (Gaëtan Roussel / Louise Attaque) - © 2000


plus que du vent qui passe par ici 
des regards se croisent et se fuient 
je me renvoie souvent qui je suis 
je passe le temps moi je m’oublie

plus que du vent ne tombe de la pluie 
je jette un œil moi je m’envie 
je passerais bien du temps là-bas ici
mon ami jamais ne répond à mes écrits 

juste une idée passe qui me suit 
juste une idée pas ce que je suis 
c’est juste une idée qui passe et que je fuis

plus que du vent chargé d’ennemis 
je souffle et souffre me détruis 
sous mon regard de simple ahuri 
je passerai bien du temps avec lui

plus que du vent ne restent des débris 
je sens l’odeur et toute la nuit 
c’était je voudrais partir loin d’ici 
je passe le temps moi je m’oublie

juste une idée passe qui me suit 
juste une idée pas ce que je suis 
c’est juste une idée qui passe et que je fuis.

ARRACHE-MOI
(3:18) (Gaëtan Roussel / Louise Attaque) - © 2000


Arrache-moi les yeux
Que je ne puisse plus voir
Arrache-moi les mains
Que je ne puisse toucher
Arrache-moi les ongles
La douleur jusqu'au bout des doigts
Arrache-moi le cœur
Que je ne puisse plus avoir peur
Arrache-moi la tête
Que je ne puisse savoir
Arrache-moi les oreilles
Que je ne puisse t'entendre
Arrache-moi les...
La douleur jusqu'au bout de moi
Arrache-moi le cœur
Que je ne puisse plus avoir peur

QU'EST-CE QUI NOUS TENTE ?
(2:49) (Gaëtan Roussel / Louise Attaque) - © 2000


Qu’est qui nous donne ces envies? 
Qu’est-ce qui nous enchante, qu’est-ce qui nous réveille la nuit? 
Souvent souvent c’est les certitudes
de temps en temps c’est la solitude
Très peu pour moi les habitudes
sinon j’vais passer pour un con 
Qu’est-ce qu’on en pense ? 
Qu’est-ce qu’on se marre tous les deux Qu’est-ce qu’on supporte ? 
Qu’est-ce qui pourrait bien nous rendre heureux ? 
Un souffle autour du cou, 
Un repas-ciné pour deux 
Franchir le rubicond voire mieux 
Sinon j’vais passer pour un… 
Mais dans un sens partir vaut mieux 
Que de souffrir de négligence 
On pourrait s’ouvrir dans tous les sens 
Ça n’aurait plus d’importance 

Qu’est-ce qui nous tente ? 
Qu’est-ce qui nous donne ces envies ? 
Qu’est-ce qui m’arrive ? 
Qu’est-ce que je fais encore ici ? 
J’ai bien plus d’habitudes qu’on avait de certitudes 
Et plus encore de solitude que l’on avait pris d’altitude 
Mais dans un sens vaut mieux
que de souffrir de négligence 
On pourrait…Dans tous les sens 
Ça n’aurait plus d’importance 

Faut pas se laisser gagner
par l’euphorie de croire
que l’on est un homme important.

POUR UN OUI, POUR UN NON
(2:25) (Gaëtan Roussel / Louise Attaque) - © 2000


Je n’ai pas encore l’information,
contacterai à la réception
je tourne et tourne à l’imperfection.
Signalerai toute progression
je mets en boucle la même décision,
pourquoi changer quelle révolution ?
j’étouffe au moindre « si on »
renaît sans cesse sans une seule décision
ma vie s’écroule et mon manque d’impression
me met sous vide me protège des scissions

Je n’ai pas encore l’information,
contacterai à la réception
Mais moi j’aspire à l’être j’ai de l’ambition
convoite à l’être à la réception
mais moi je tourne à l’imperfection,
signalerai toute progression
je mets en boucle la même décision,
pourquoi changer quelle révolution ?
Je dis comme tous j’y peux rien
je reconnais qu’on y est bien
je dis comme tous et pour rien
ne changerai j’y suis bien
tout ça pour un oui pour un non
je traîne encore mes contradictions
Je n’ai pas encore l’information,
contacterai à la réception
je tourne et tourne à l’imperfection,
signalerai toute progression

SANS FILET
(4:12) (Gaëtan Roussel / Louise Attaque) - © 2000


J’ai sans doute voulu dire qu’on pouvait se diviser,
s’effacer en moitié 
chercher partout gratter les fonds les à-côtés
laisser l’entier s’effriter 
regarde-les on pourrait les imiter

j’ai sans doute voulu dire 
qu’on pouvait réessayer partir sur des bases tronquées 
voilerait le peu qu’il nous reste mais
tu vois du genre on fait style 
regarde-les on pourrait les imiter 

j’ai sans doute voulu dire 
qu’on pouvait s’illimiter 
malade comme l’hiver 
c’est dur de devoir passer 
en net de volonté métissé en avril 
regarde-les on pourrait les imiter 

j’ai sans doute voulu dire 
qu’il est dur de s’embrasser
de profil enlacés
c’est tout simple de face la tête en biais 
regarde-les on pourrait les imiter 
Puis j’ai sans doute voulu dire 
qu’on devait s'illimiter 
malade comme l’hiver 
Jamais cru pouvoir passer 
en net de volonté métissé en avril 
regarde-les on pourrait les imiter 

et on partira sur un simple reflet 
qu’on épousera jusqu’à tout oublier 
on repartira chaque jour sans filet 
on s’écoulera jusqu’à se perdre en pieds.

TOUT PASSE
(2:25) (Gaëtan Roussel / Louise Attaque) - © 2000


des ambitieux 
de ton espèce 
des moins que rien soucieux d’image 
et peu du reste 
nous on reste à crier 
que ça nous blesse 
que l’infiniment grand petit ici on déteste 
Toi mettre à feu 
ta gentillesse 
à dépolir le vert qui coule de tes yeux 
nous on reste à crier 
que ça nous blesse 
et que l’indifférence ici grandit plus épaisse 
y a beaucoup plus que c’qu’on voit 
qui pourrait arriver 
y a toujours plus que c’qu’on voit 
qui devrait arriver 
mais y’a rien de plus sinon toi 
qui pouvait arriver 
si j’ai la taille de ce que je vois 
c’est vide quand je regarde vers toi 

tout passe, sans arriver
mais on va te suivre à la trace 
jusqu’à pouvoir crier
que de la carte on t’efface 

c’est dans ta tête puis dans tes bras
ça coule 
jusqu’au bout de tes doigts 
mets les mains sur la tête
tu feras plus rien de tes dix doigts 
et rien de plus, ça j’y crois pas, 
qui pourrait nous arriver 
regarde un manque de contre-poids 
et le vide creuse vers moi.

LÉA
(3:43) (Gaëtan Roussel / Louise Attaque) - © 2000


Elle est pas terroriste, elle est pas anti-terroriste
Elle est pas intégriste, elle est pas seule sur terre
Elle est pas commode, non elle est pas comme Aude
Elle est pas froide, elle est pas chaude pour une nuit réaliste
Elle est pas créditeur
Elle est pas méchante, mais putain qu'est ce qu'elle est chiante
Léa
Elle est pas intérimaire, elle est pas comme ma mère
Elle est passagère, elle est pacifiste, 
Elle est pas d'accord,  elle est passionnée
Elle est pas fute fute, elle est pathétique,
Elle aime pas tous mes tics
Elle est pas solitaire, elle est pas solidaire, elle est paresseuse
Elle est pas réciproque, elle est pas en cloque
Elle est pas d'la region PACA*, elle a qu'à s'envoler
{refrain}
Léa
Elle est parisienne, elle est pas présentable
Elle est pas jolie, elle est pas moche non plus
Elle est pas à gauche, elle est pas à droite, elle est pas maladroite
Léa
Elle est pas terroriste, elle est pas anti-terroriste
Elle est pas jolie, elle est pas moche non plus
Elle est pas toujours drôle, elle est pas libre
Elle est pas tentée, elle est paternaliste
Elle est pas inspirée, elle est patiente
Elle est pasticheuse elle est pas cible, elle fait pas la politique

- refrain -

Elle l'a pas vole, elle passing-shot
Elle est passe-temps, elle est pas stable
Elle est passable, elle est pas partout
Elle dit qu'elle partira où elle est même pas venue
Elle est partisane, elle est pas pas pas sortable
Et ça j'vous l'ai pas pas déjà dit
Qu'elle est parisienne, elle est parisienne
Elle est pas terroriste, elle est pas terroriste
- refrain -

*Région PACA: Provence Alpes Côte d'Azur

TU DIS RIEN
(2:27) (Gaëtan Roussel / Louise Attaque) - © 2000


Tu penses quoi toi
Tu dis rien
En une heure, de tes bras souffler la colère du monde
Voyager, être là sauver chacune des secondes
Et protéger du froid les idées sans confondre
Tu vois je rêve encore
Penser plus vite que mon ombre
Vois-tu je serais roi jusqu’à celui de ce monde
Te souviens-tu de moi
Et jusqu’au son de ma voix
Suis-je aussi maladroit
Et tristesse à la fois
Tu vois je rêve encore
marcher plus vite que mes pas
Mais toi tu penses quoi ?
Tu dis rien
Soulager de tes doigts
douleur et poussière mon ange,
au voleur de ta voix
plier chacune des phalanges
me suggérer comme ça des yeux du bout des doigts
Tout bas je rêve encore
penser plus vite je peux pas
Toi tu dis rien, tu oublies
Tu penses à rien, tu souris ?
Qu’est-ce qu’on est bien, on oublie
On traverse le haut,
nos bas s’épousent sans lieu sombre
et toi tu penses quoi
Tu dis rien
Moi je veux bien m’arrêter
si tu veux bien danser
moi je veux bien tout quitter
Si tu veux bien t’approcher
mais toi tu penses quoi ?
Tu dis rien.

LA PLUME
(5:23) (Gaëtan Roussel / Louise Attaque) - © 2000


J’te donne la plume pour qu’tu dessines 
la plus belle ville que t'aies connue 
le plus bel hymme que t’aies voulu 
j’te donne la plume moi j’en veux plus

j’te donne la plume pour savoir vivre
parler, écrire et danser
pour rester ivre, bien éveillé 
j’te donne la plume et mes conneries 
garde-les

voilà une heure 
que j’attends 
voilà mon cœur 
prudence en sortant 
compter les heures 
depuis longtemps 
est revenir mon cœur 
déposé en sortant

j’te donne la plume pour que t’inscrives 
perpétuellement la vie à construire 
ce mouvement si dur 
j’te donne la plume moi j’en veux plus 

voilà une heure 
que j’attends 
voilà mon cœur 
prudence en sortant 
compter les heures 
depuis longtemps 
est revenir mon cœur 
déposé en sortant.

D'AMOUR EN AMOUR
(1:42) (Gaëtan Roussel / Louise Attaque) - © 2000


Avec dans ses mains sa tête se demander souvent
Si une même personne vraiment
Peut en valoir deux simultanément
Histoire sans queue ni tête
Je l’ai posée souvent, on m’a répondu aussi sec
Trop beau pour être honnête
Pour être plus poétique
Et puis dans les soirées
Se dire je t’aime c’est pas net je t’aime encore c’est rageant
Je ne t’aime plus ça c’est navrant
Il t’aime lui ça c’est chouette
Il te le dit souvent
Il ne t’aime plus dis-le au vent
Et cherche bien il gagne du temps
Pour être plus poétique

Finir plus loin sur la droite un peu plus haut dans le fond
Avec entrain c’est ça qui m’épate
Avec tout ce qu’il faut
D’amour en amour maîtriser mon parcours
Garer le sens de l’orientation
Souffrir tous les discours
D’amour en amour
maîtriser mon parcours
Garder le sens de l’orientation
S’offrir tous les discours.

TON INVITATION
(3:57) (Gaëtan Roussel / Louise Attaque) - © 2000


(a capella)
J'ai accepté par erreur
Ton invitation
J'ai du me gourer dans l'heure
J'ai du me planter dans la saison
Tu sais j'ai confondu 
Avec celle qui sourit pas, mais
Celle qui est belle bien entendu, et
Qui dit belle dit pour moi
Tu sais j'ai pas toute ma raison
Tu sais j'ai toujours raison
Tu sais j'suis pas un mec sympa
Et j'merde tout ça tout ça
Tu sais j'ai pas confiance
J'ai pas confiance en moi
Tu sais j'ai pas d'espérance
Et j'merde tout ça tout ça

Si tu veux on parle de toi
Si tu veux on parle de moi
Parlons de ta future vengeance
Que t'auras toi sur moi

Disons entrecoupé d'silence
Qu'on est bien seul pour une fois
Qu'on est bien parti pour une danse
Ça ira pas plus loin tu vois

J'ai accepté par erreur
Ton invitation
J'ai du me gourer dans l'heure
J'ai du me planter dans la saison

J'ai accepté par erreur
Ton invitation
J'ai du me gourer dans l'heure
J'ai du me planter dans la saison

Reste à savoir si on trace
Un trait un point dans notre espace
Tu sais j'ai pas toute ma raison
Tu sais j'ai toujours raison...

SAVOIR
(1:47) (Gaëtan Roussel / Louise Attaque) - © 2000


Savoir que la plus belle de vous deux
Savoir que la plus belle, de moi elle est amoureuse
Savoir, 
Mais là j'en perds la mémoire

Savoir lequel de moi étant deux 
Est amoureux de toi la plus belle des deux
Savoir si la plus belle de vous deux
Et là j'en perds la mémoire

Savoir être capable de toi sur moi
Capable de quoi sur toi
Savoir si après tout tu m'aimeras
Et là, j'en perds la mémoire

Tout l'temps gentil
Tu dis que je suis
Tout l'temps gentil
Tu disparais réapparais
Putain faudrait savoir
Et là j'en perds la mémoire

CRACHER NOS SOUHAITS
(3:19) (Gaëtan Roussel / Louise Attaque) - © 2000


Des fois je me dis je vais voyager,
Parfois géant, j'ai envie de rester là,
Souvent j'ai envie de t'embrasser
C'est rare quand je souhaite que tu ne sois pas là,
               
Elle est vieille mon histoire, 
J'suis pas le premier à penser ça,
J'en ai rien à foutre tu sais quoi
On va quand même faire comme ça
On va cracher nos souhaits, 
On va donner de la voix
Et toi donne-moi, donne 

C'est pas facile de savoir pourquoi
Pas facile pas possible de compter sur soi
C'est pas facile de savoir pourquoi
Pas facile pas possible de compter sur soi

Quand dans la rue j'te donne mes yeux pour que tu vois
Tu me donnes tes mains pour recevoir,
À dire qu'on est un peu radin, faudrait se donner un peu d'espoir,
Arrêtons-là tu veux bien, laisse-moi me rincer près du lavoir,
Y'a plus de raisons de se faire croire
On est pas vieux, amoureux, on reste seul le soir
Et toi donne-moi donne, 

C'est pas facile de savoir pourquoi
Pas facile pas possible de compter sur soi
C'est pas facile de savoir pourquoi
Pas facile pas possible de compter sur soi

FAUT SE LE DIRE
(2:47) (Gaëtan Roussel / Louise Attaque) - © 2000


J’pensais pas que j’te reverrais 
J’pensais pas que j’te reverrais 
Après tout ce qu’on s’était fait 
Moi j’pensais pas que tu reviendrais 
C’est pas compliqué de me garder 
C’est pas sorcier de m’adopter 
Après tous mes efforts donnés 
Moi j’pensais pas que tu m’oublierais 
Faut se le dire on pense à soi souvent 
On pense qu’à soi tout l’temps 
On réfléchit si souvent 
Notre égoïsme faudrait l’lâcher un p’tit peu 
S’il-vous-plaît

Merci merci de patienter
Merci merci de repasser
Si vous pouviez me les avancer 
S’investir ça devait fonctionner 
Faut se le dire on pense à soi souvent 
On pense qu’à soi tout le temps 
On réfléchit si souvent
Notre égoïsme faudrait...

À des kilomètres moi je reste entier 
À des kilomètres moi je reste entier 
Malgré les terres les mers les baies 
On se reverra dans quelques années 
On n’aura pas vieilli on aura tous vingt ans 
On aura pas vieilli on aura mûri seulement 
Avec Marie qui aura marié Yvan 
Ah perpétuellement dans la vie on se ment 
Y’a rien à gagner y’a tout à regretter 
Mais c’est pas sûr qu’on ira en voyage.

LES BIÈRES AUJOURD'HUI S'OUVRENT MANUELLEMENT
(2:35) (Miossec) - © 2000


Notre histoire ne date pas d'hier
Car si on l'écoute on l'entend
S'époumoner cracher des glaires
On se demande comment elle fait un pas devant
Ca ça restera toujours pour moi un mystère
Comment le corps s'habitue quand l'amour meurt doucement
Sans même avoir eu un jour le flair
Que la chair s'éteint lentement Je pense que c'est le soir où t'as éteint la lumière
En te retournant sur le flanc
Le lendemain on s'est réveillé derrière contre derrière
Le lendemain on s'est réveillé avec nos dos comme paravents
Te rappelles-tu le bruit de nos cuillères
Qui est mort ? on se serait cru à un enterrement
Mais c'est nous deux qui descendions sous terre
Quand tu m'as dis que la nuit j'avais grincé des dents
Tu m'as ensuite demandé pourquoi j'étais sur les nerfs
Pourquoi j'étais si nerveux depuis quelques temps
Tu m'as dit que je devrais même ouvrir une bière
Tu me l'avais pas dit depuis si longtemps
Que je ne savais même plus comment il fallait faire
Les bières aujourd'hui s'ouvrent manuellement

LÀ-BAS
(10:06) (Noir Désir) - © 2000


Aujourd'hui j'ai rien fait, j'ai écouté les mouches voler. Dans leurs vrombissements et leurs reflets mer-de d'argent. Là-bas, on ne s'ennuie pas... Si je respire encore, je sais pas, peut-être je suis mort. Je peux plus m'énerver, j'ai à peine la force de rêver. Là-bas, tout va bien pour moi... Je ne pense plus à mes parents, d'ailleurs ils n'avaient pas d'enfants. Alors, je peux pas être mort. Avant de m'en aller, j'ai appris qu'il y a des prairies, où on peut galoper, comme ça, sans cesse, à l'infini. Là-bas, comme au cinéma. Depuis le fond de mon exil, j'vous pisse à la raie, bien tranquille. Là-bas, ne m'en veuillez pas...

JUSTEMENT
(3:27) (Gaëtan Roussel / Louise Attaque) - © 2000


Justement faudrait me parler me descendre un peu de mon quartier
me dire viens j’t’emmène tu vas voir
c’est fantastique oh ludique même parfois
c’est justement faudrait me parler me descendre un peu de mon quartier
me dire viens j’t’emmène premier tour un pas d’côté
ma cavalière elle s’met à me parler rester prudent
justement faudrait me parler me descendre un peu de mon quartier
me dire viens j’t’emmène deuxième tour un pas de côté
ma cavalière veut m’embrasser reste prudent
justement faudrait me parler me descendre un peu de mon quartier
me dire viens j’t’emmène troisième tour sans pas d’côté sinon casse-geule dans l’escalier ma cavalière veut m’en…
Justement faudrait m’parler m’descendre un peu de mon quartier
me dire viens je t’emmène valser
Justement faudrait m’parler m’descendre un peu de mon quartier
me dire viens je t’emmène tout le monde vient voir
Tout  le monde se tait ma cavalière elle est tombée
Tombée parce que j’l’ai balancée direct dans l’escalier
moi j’aime pas embrasser

DU NORD AU SUD
(5:01) (Gaëtan Roussel / Louise Attaque) - © 2000


Du nord au sud
parcourir en accord
chaque ville, chaque port
sans cesse et sans effort
du nord au sud
naviguer même à tort
naviguer vers le nord
partager mes trésors
al quatro vientos sin esfuerzo
del norte al sur sin pararse

du nord au sud
le long d’un méridien
l’élégance du voisin
son tarmac est le mien
du nord au sud
je vais loin
je rêve en plein
et si je veux je reviens
al quatro vientos sin esfuerzo
del norte al sur sin pararse.

LA BALLADE DE BASSE
(2:12) (Gaëtan Roussel / Louise Attaque) - © 2000


Sur quel ton le dire, en avoir ou pas ?
L’amor épouse comme ça la maladresse, les faux-pas
Loue des espaces
Où déjà l’autre a toujours un de plus que moi
Des espaces où je m’enfuis déjà
De farandoles de plaisir je faisais mon combat
Par milliers, elles nous enveloppaient

Tu n’en veux plus, j’entends déjà « J’ai effacé
oublié les caresses de tes doigts »
Je ne l’invente plus, c’est loin tout ça, j’ai délaissé
soufflé la chaleur de ta voix
Tu n’en peux plus, je n’y crois pas
Souviens-toi la douleur
Quand elle ne se voit pas
Par milliers, elle nous enveloppait…