AU PAYS DES MERVEILLES DE JULIET
(2:26) (Yves Simon) - © 1973


Vous marchiez Juliet au bord de l'eau
Vos quatre ailes rouges sur le dos
Vous chantiez Alice de Lewis Carroll
Sur une bande magnétique un peu folle

Maman, on va cueillir des pâquerettes
Au pays des merveilles de Juliet

Sur les vieux écrans de soixante-huit
Vous étiez Chinoise mangeuse de frites
Ferdinand Godard vous avait alpaguée
De l'autre côté du miroir d'un café

Maman, on va cueillir des pâquerettes
Au pays des merveilles de Juliet

Dans la tire qui mène à Hollywood
Vous savez bien qu'il faut jouer des coudes
Les superstars et les petites filles de Marlène
Vous coinceront Juliet dans la nuit américaine

Maman, on va cueillir des pâquerettes
Au pays des merveilles de Juliet...

LES BATEAUX DU MÉTRO
(2:21) (Yves Simon) - © 1973



LE JOUEUR D'ACCORDÉON
(2:47) (Yves Simon) - © 1974



LES GAULOISES BLEUES
(3:04) (Yves Simon) - © 1973


On fumait des Gauloises bleues
Qu'on coupait souvent en deux
Les beaux jours
Les petites femmes de Paris montaient sur nos balcons
Voir si les fleurs du mal poussaient encore en cette saison

Au café du « Bas de laine »
Parfois je voyais Verlaine
Les beaux jours
Et Rimbaud qui voyageait au-dessus des printemps
Nous disait du haut de ses nuages d'où venait le vent

Oh les beaux jours!
Oh les beaux jours!

Dylan cultivait sa terre
Quelque part en Angleterre
Les beaux jours
Jefferson Airplane s'installait à la présidence
Car les anciens rois du monde venaient d'interdire la danse

Plus d'boutiques à music-hall
Au boulevard du Rock'n'roll
Les beaux jours
Le temps a passé et court-circuité les amplis
Bruno maintenant joue d'l'accordéon dans les rues de Clichy

Oh les beaux jours!
Oh les beaux jours!

Boris inventait le jazz
Tous les soirs au bal des Laze
Les beaux jours
Et sa trompinette mettait le feu aux lampions
Duke Ellington arrivait juste à temps pour la révolution

On fumait de Gauloises bleues
Qu'on coupait souvent en deux
Les beaux jours
Les petites femmes de Paris montaient sur nos balcons
Voir si les fleurs du mal poussaient encore en cette saison

CLO STORY
(3:13) (Yves Simon) - © 1974



J'AI RÊVÉ NEW YORK
(4:49) (Yves Simon) - © 1974


J'ai rêvé New York, New York City sur Hudson.
- Monsieur Lester Young, si une bombe atomique tombait sur New York, que feriez-vous ?
- J'briserais la vitrine de chez Tiffany et j'piquerais tous les bijoux.
- Monsieur Gregory Corso, qu'est-ce que la puissance ?
- Rester au coin d'une rue et n'attendre personne.
- Bonjour Monsieur Hendrix, je suis du New York Times !
- Salut, moi je suis de la planète Mars !
J'ai rêvé New York, New York City sur Hudson.

Babylone, tu te shootes et tu rêves
Babylone, tu fumes trop et tu crèves
Babylone, tu exploseras sur un graffiti de New York !

Quand il pleut des cordes - Roule en Ford
Si tu veux faire mac - Roule en Cadillac
Si tu veux faire chic - Roule en Buick
Si tu Rockfeller - Roule en Chrysler

J'ai rêvé New York, New York City sur Hudson.

 Nous étions arrivés balancés par des filins d'acier
Manhattan bridge
Du haut de nos chevaux nous regardions les fumées
Brooklin bridge
De l'asphalte, des morceaux de pneus, de la gomme et des souliers
Queensbrough bridge
J'ai dit : "Nous détacherons les ponts de cette cité"
Williamsburg bridge
Pour qu'elle puisse s'envoler
George Washington bridge
Pour qu'il n'y ait plus
De sang Blood
De sueurs Sweat
Ni de larmes Tears
Seulement le silence coincé entre mon rêve et deux océans

J'ai rêvé New York, New York City sur Hudson.

LES BRUMES DE LA SEINE
(1:37) (Yves Simon) - © 1974



MANHATTAN
(3:12) (Yves Simon) - © 1974


Dans les rues de Central Park,
Y a des noirs Porto-ricains
Qui bing-bonguent du seteel-band
Et puis frappent avec les mains
Dans la 42° rue
Ya Ken, Jerry et Sandra
Qui vendent avec leur charrette
Des bretzels et du coca.

Les sirènes de la police
Vous rappellent Clyde and Bonnie,
Mais c'est pas du cinéma
Quand ils frappent c'est comme ici

 Dans la petite Italy
Des femmes causent sur le trottoir
Pendant que leurs maris
Conspirent autour des billards.
Sur un trottoir de Harlem
Deux p'tites filles sautent à la corde
Près d'un piano déglingué
Qu'on décharge d'une vieille Ford.

RACONTE-TOI
(2:29) (Yves Simon) - © 1975


Tu as peur des gens qui passentDans ta vie ou sur le trottoir d'en face
Tu as besoin qu'ils te regardentEt pourtant tu restes là sur tes gardes
Raconte-toiTu écris aux visages que tu as vus
En quadrichromie, à la une des revues
Tu leur dis je te regarde est-ce que tu me vois
Dans le brouillard de ma ville où j'ai si froidRaconte-toi
Envoie toutes sortes de messagesAux inconnus et lucioles de passage
Prends le parti du risque de l'erreur
Le silence est toujours complice ou trompeurRaconte-toi
Prends des feuilles 21 x 27, un styloUne caméra super 8, un magnéto
Regarde à l'intérieur de tes rêves et dans les journaux
Toute la folie du monde est dans ton cerveauRaconte-toi

LES HÉROS DE BARBÈS
(3:52) (Yves Simon) - © 1975



LE FILM DE POLANSKI
(2:59) (Yves Simon) - © 1975



LES FONTAINES DU CASINO
(3:16) (Yves Simon) - © 1976



LA PETITE FILLE DE FLEURY
(4:21) (Yves Simon) - © 1976



ZELDA
(2:55) (Yves Simon) - © 1977


Tu rêvais à Chopin ou à Frantz LisztDans un grand salon de l'hôtel Ritz
Tu écrivais des mots sur un bloc-notesTu ressemblais à la Zelda de Scott
Tu portais une cape de zibelineEn écoutant Kashmir de Led Zeppelin
Tu portais une cape de zibelineEn écoutant Kashmir de Led Zeppelin
Toutes les femmes de la terre étaient làDans un coin de ta tête, Zelda
Angela, Rosa et VirginiaEt tant d'autres que je ne connais pas
Tu portais une cape de zibelineEn écoutant Kashmir de Led Zeppelin
Tu portais une cape de zibelineEn écoutant Kashmir de Led Zeppelin
Tous les mots étouffés par les baillons
Sont dans les rêves des femmes et les prisons
Plus jamais elles ne quiteront les villesComme Zelda pour entrer dans un asile
Tu portais une cape de zibelineEn écoutant Kashmir de Led Zeppelin
Tu portais une cape de zibelineEn écoutant Kashmir de Led Zeppelin...

DE L'AUTRE CÔTÉ DE TON ÂME
(2:17) (Yves Simon) - © 1977


D'l'autre côté de ton corpsY'a ma vie et le journalMa tendresse quand tu dors
Mes caresses quand tu as malD'l'autre côté de ton âmeY'a le contraire de l'ennui
Des parfums d'macadamVenus de Nina RicciD'l'autre côté de ton corps
Y'a des joueurs de tangoD'une rue de São PauloDes mitraillettes dans le dos
D'l'autre côté de ton corpsY'a mes doigts qui se baladent
D'l'autre côté de ton âmeAvec mes rêves maladesD'l'autre côté de ton corps
Y'a des Lorca, des HikmetDes milliers d'autres encorePas tous forcément poètes
D'l'autre côté de ton âmeY'a des noms dans les journaux
Des noms d'hommes et de femmesQui vécurent comme des héros
D'l'autre côté de ton corpsY'a ces rues de solitudesOù rêvent des météores
Qui fuient au nord et au sud D'l'autre côté de ton âme
Y'a mes yeux qui se réfugientMes soirs de vague à l'âme
Quand je marche dans Paris